Pendant presque une heure et demi, le président Emmanuel Macron a répondu ce mardi aux questions de Léa Salamé et Gilles Bouleau. 1:20
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Jean-Rémi Baudot , modifié à
Pendant près d'une heure et demi, le président Emmanuel Macron a répondu aux questions de deux journalistes dans un interview qui a parfois pris la forme d'un mea culpa. Un entretien teinté d'humilité au cours duquel le chef de l'État a également assumer ses réformes, et son cap, tout en laissant de la place pour le discours de politique générale de Jean Castex.
ANALYSE

Un entretien en forme de mea culpa. Pendant presque une heure et demi, le président Emmanuel Macron a répondu ce mardi aux questions de Léa Salamé et Gilles Bouleau après une cérémonie du 14-Juillet dédiée aux soignants, en première ligne dans la lutte contre le coronavirus. Pandémie, économie, écologie, relance... le chef de l'État a fait plusieurs annonces, mais est également revenu sur son début de mandat, jonchés de réformes et de manifestations.

Un "maître des horloges" qui reconnaît des "maladresses"...

Durant plusieurs minutes au début de l'interview, c'est un président faisant preuve d'humilité qui est apparu sur les télévisions des Français. Plaidant des "maladresses", Emmanuel Macron est ainsi revenu sur son attitude au début de son quinquennat : "J’ai laissé paraître quelque chose que les gens ont fini par détester" a avoué le "maître des horloges", en plaidant toutefois le jeu politique. Le chef de l'État a également reconnu qu'il n'avait pas réussi à expliquer son projet, donnant aux Français "le sentiment de vouloir réformer malgré eux".

...mais un président qui affirme ses choix

Ce qui ne l'a pas empêché d'assumer pleinement ses réformes, notamment l'ISF et la SNCF. Ne comptant pas se renier, Emmanuel Macron a même, pour la première fois, justifié publiquement le choix de son nouveau gouvernement : "Jean Castex [l'ex 'monsieur déconfinement', ndlr], je l’ai vu faire pendant le confinement. J’ai vu sa méthode, c’est un élu de terrain avec la culture du dialogue." Un Premier ministre qui doit d'ailleurs prendre la parole dès mercredi devant l'Assemblée nationale pour son discours de politique générale. Un moment très attendu au cours duquel il "sera plus technique que le président", prévient d'ores et déjà l'Élysée.

Enfin, Emmanuel Macron s'est dit "radicalement en désaccord" avec l'idée selon laquelle Jean Castex serait le chef de file de droite d'un gouvernement de droite. Mettant en avant le "dépassement politique", il a simplement commenté : "Je prends les meilleurs." Avant de résumer : "Nouveau Premier ministre, nouvelle équipe, mais pas nouveau cap."