De nombreuses études et essais sont en cours en France pour tenter de trouver un traitement au coronavirus. (Photo d'illustration) 1:26
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Jimmy Mohamed, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Alors que des médecins affirment avoir trouvé un traitement au coronavirus mais ne pas être entendus, le docteur Jimmy Mohamed invite à se méfier des rumeurs. Au micro du "Grand journal du soir" d'Europe 1, il préconise de se renseigner via une "source sûre" et fait le point sur l'état de la recherche. 

"Toutes les options sont explorées". C'est ce qu'a indiqué Emmanuel Macron la semaine dernière lors de son allocution aux Français en évoquant la recherche d'un traitement contre le coronavirus. Pourtant, certains médecins prétendent sur les réseaux sociaux avoir trouvé une solution, mais ne pas être entendus. Faut-il les croire ? "Attention aux rumeurs", répond au micro du "Grand journal du soir" d'Europe 1 ce mardi le docteur Jimmy Mohamed. 

Ne pas croire tout ce qu'on lit

"Beaucoup de choses circulent, notamment sur les réseaux sociaux, mais il ne faut pas forcément croire les mails et messages que vous pouvez recevoir !", rappelle-t-il. "Chaque médecin, chaque scientifique ne doit pas se transformer en apprenti sorcier en essayant, un peu comme une recette de cuisine, de voir quel traitement pourrait être efficace puisque, dans 80-90% des cas, le coronavirus évolue de façon favorable." 

Une source "sûre" : l'Agence nationale du médicament

Pour être certain de la véracité de ce qu'on lit, le médecin préconise donc d'utiliser "une source sûre" : l'Agence nationale de sécurité du médicament. Un réflexe d'autant plus important à avoir que l'activité de la recherche est telle qu'il est parfois "compliqué" de démêler le vrai du faux. "Nous n'avons jamais donné autant d'autorisations dans un délai aussi court", rappelle-t-il. "Habituellement, il faut des semaines ou des mois avant de pouvoir monter une étude, désormais cela se fait en quelques jours."

Ainsi, on compte actuellement "19 études sur l'hydroxychloroquine, la molécule prônée par Didier Raoult, dont 13 autorisées", tandis que d'autres essais cliniques portant sur des "antiviraux, des antibiotiques, des corticoïdes ou des immunomodulateurs" sont également en cours, rappelle Jimmy Mohamed.