Confinement 1:44
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Lionel Gougelot, édité par Manon Fossat
Depuis l'instauration du confinement le week-end dans le Nord le 27 février dernier, le nombre de cas positifs au Covid-19 a été divisé par deux dans la région. Pourtant, les établissements de santé ne peuvent toujours pas souffler. À l'image de l'hôpital de Dunkerque, toujours très sollicité. 
REPORTAGE

L'entrée en vigueur du confinement le week-end dans le Dunkerquois a été annoncée le 27 février dernier, et prolongée depuis pour trois week-ends supplémentaires, soit jusqu'au dimanche 28 mars. Et depuis la mise en place de cette mesure, un très net recul de l'épidémie de Covid-19 a été observé dans la région. En effet, 515 cas pour 100.000 habitants sont actuellement enregistrés, contre près de 1.000 il y a deux semaines. Pour autant, les établissements de santé semblent toujours sous pression.

 

"Le fait est qu'on a divisé le taux d'incidence par deux. Mais cette baisse a finalement eu peu d'impact sur le fonctionnement de l'hôpital, qui reste très très actif", confirme Yves Marlier, qui dirige celui de Dunkerque. 

Des établissements toujours au bord de la rupture

Avec une centaine de patients touchés par le coronavirus toujours hospitalisés, dont 14 en réanimation, les services de l'établissement sont toujours au bord de la saturation. "Le sujet reste toujours les soins critiques ou les soins de réanimation, parce que dans ces secteurs, on ne perçoit pas du tout de diminution. C'est la raison pour laquelle on continue de faire des évacuations", constate justement le docteur Paupard, président de la Commission médicale de l'établissement. 

Et parmi les destinations vers lesquelles sont envoyés les malades, on retrouve notamment la Belgique, qui a encore accueilli lundi un patient à l'hôpital de Liège, afin de libérer un lit en réanimation à Dunkerque.

La crainte de ne plus pouvoir organiser de transferts

Mais l'inquiétude désormais est de ne bientôt plus pouvoir organiser de transferts ailleurs dans la région, où l'épidémie reprend là aussi. "On risque d'être confronté à des difficultés pour transférer les malades dans les autres services de réanimation de la région ou même au niveau national, puisque les collègues commencent à rencontrer les mêmes problèmes que nous il y a deux ou trois semaines", s'inquiète le docteur Paupard.

Pour tenter de faire retomber un peu la pression, de nombreuses opérations non urgentes ont d'ailleurs été déprogrammées à l'hôpital de Dunkerque, à l'exception de celles qui concernent les cas de cancers.