Le variant anglais représente désormais 15% à 20% des cas de contaminations en Ile-de-France. Et les chercheurs apprennent à le connaître petit à petit. 1:12
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Victor Dhollande, édité par Manon Fossat , modifié à
Toux plus fréquente, éternuements, maux de gorge...D'après une étude menée sur 6.000 personnes et publiée mardi dans le British medical journal, les symptômes du variant anglais du Covid-19 seraient un peu différents de ceux de la souche initiale. Mais alors que ce virus progresse en Ile-de-France, ces données doivent encore être approfondies. 

Le variant anglais du Covid-19 progresse fortement en Île-de-France. Il représente désormais 15% à 20% des cas de contaminations dans la région, selon les remontées de plusieurs laboratoires, contre 6% début janvier. Mais pour connaître la progression de ce variant britannique sur l'ensemble du territoire national, il faudra encore attendre les résultats de la deuxième enquête Flash. Par ailleurs, selon une étude publiée mardi dans le British medical journal, les symptômes de ce variant semblent un peu différents de ceux de la souche initiale.

La perte du goût et de l'odorat, moins présente

Pour réaliser cette étude, 6.000 personnes atteintes par les deux virus ont détaillé leurs symptômes. D'après les résultats obtenus, la toux toucherait par exemple 35% des patients qui ont contracté le variant anglais, contre 28% chez les personnes touchées par le Covid. D’autres symptômes sont également moins présents avec le variant anglais, comme l’explique à Europe 1 Rémi Salomon, président de la Commission médicale d'établissement des hôpitaux de Paris.

"On retrouve avec le variant anglais un peu moins de ces signes caractéristiques que sont la perte du goût ou de l'odorat. Il y en a, mais c'est moins fréquent", avance le spécialiste. "Par contre, on retrouve plus la toux, peut-être aussi des éternuements, ainsi que des maux de gorge. Ça pourrait expliquer la contagiosité, du moins c'est une hypothèse", poursuit-il.

Et pour cause, lorsque l'on tousse ou que l'on éternue, même avec un masque, le virus peut passer sur les côtés. Pour autant, ces données restent encore à consolider. D’autres études seront justement bientôt menées en France pour mieux comparer ces deux virus.