L'exécutif mise pour l'instant sur une gestion au cas par cas de la crise sanitaire. 1:27
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Claudia Bertram, édité par Laetitia Drevet
Jean Castex et Olivier Véran sont attendus jeudi à 18h pour annoncer de nouvelles concertations avec les élus pour les régions où la situation "est très préoccupante", comme les Hauts-de-France, l'Ile-de-France et le Grand Est. Le gouvernement mise pour l'instant sur une gestion au cas par cas. 

Après Nice et Dunkerque, reconfinés le week-end pour contrer la flambée de Covid-19, le gouvernement doit se pencher jeudi sur la situation d'une dizaine de départements qu'il juge "préoccupants". Jean Castex détaillera la liste des territoires "rouges vifs" sur la carte lors d'une conférence de presse prévue à 18h. "La situation épidémique se dégrade dans notre pays", avait déploré mercredi Olivier Véran à Dunkerque, soulignant que "le nombre de diagnostics augmente désormais jour après jour".

Gestion de crise au cas par cas

Outre les Alpes-Maritimes et le Nord, onze départements métropolitains connaissent un taux d'incidence supérieur à 250 cas pour 100.000 habitants sur les sept derniers jours, au-dessus du seuil d'alerte maximale défini par le gouvernement. Ils se situent dans les Hauts-de-France, l'Ile-de-France et le Grand Est, des régions confrontées à des proportions plus importantes de variants britannique, sud-africain ou brésilien du virus.

Des mesures fortes pourraient y être annoncées puisque le gouvernement a désormais adopté une nouvelle stratégie : le cas par cas. Dans les territoires qui inquiètent, des concertations locales devraient être amorcées, comme cela a été le cas à Nice et Dunkerque, avant l’annonce de nouvelles mesures de restriction.

Pas d'allègement dans les territoires moins touchés

L'exécutif mise sur du sur-mesure car le virus circule de manière hétérogène sur le territoire, explique un conseiller. Mais un autre prévient : chaque département ne pourra pas avoir ses propres mesures. Aucun allègement n’est d’ailleurs envisagé par le gouvernement là où la pression épidémique est plus faible, comme le réclame pourtant certains élus locaux, en Bretagne par exemple.

Apres l’optimisme des dernières semaines, le ton a donc changé au sein de l’exécutif. La perspective d’un reconfinement national n’est pas écartée, même si tout est fait pour l’éviter, a expliqué mercredi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. Il prévient toutefois : on ne sait pas si le gouvernement y parviendra ou pas.