Covid-19 : 42.535 morts en France, plus de 4.800 patients en réanimation

Le dernier bilan du coronavirus fait état de 42.535 morts en France et de plus de 4.800 patients en réanimation.
Le dernier bilan du coronavirus fait état de 42.535 morts en France et de plus de 4.800 patients en réanimation. © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le dernier bilan du coronavirus fait état de 42.535 morts en France et de plus de 4.800 patients en réanimation. La pandémie de coronavirus continue de s'étendre dans le monde, alors que le Royaume-Uni a dépassé la barre des 50.000 morts. La perspective de vaccinations dans l'UE avant fin mars se dessine.
L'ESSENTIEL

En France, on comptait mercredi 42.535 morts du coronavirus et 4.803 patients en réanimation. Alors que la pandémie de coronavirus continue de s'étendre également dans le monde, avec plus de 50.000 morts au Royaume-Uni, une bonne nouvelle semble poindre à l'horizon : les premières vaccinations dans l'Union européenne pourraient avoir lieu au "premier trimestre 2021", selon les autorités. Le Premier ministre Jean Castex tiendra une conférence de presse jeudi, à 18 heures. Les commerçants sont suspendus à sa prise de parole, attendant l'annonce d'une prochaine réouverture.

Les informations à retenir 

  • La France a enregistré un total de 42.535 morts depuis le début de l'épidémie
  • Jean Castex prendra la parole jeudi à 18 heures
  • Les premières vaccinations dans l'UE pourraient avoir lieu au premier trimestre 2021
  • Le Royaume-Uni franchit la barre des 50.000 morts

42.535 morts en France, l'épidémie continue de progresser

Ce mercredi, la France compte 42.535 morts du coronavirus sur son territoire, dont 29.272 à l'hôpital. Le nombre de personnes en réanimation progresse encore et s'établit désormais à 4.803, soit 351 de plus depuis le dernier pointage. Par ailleurs, on dénombre 31.946 hospitalisations à cause du coronavirus, soit 2.588 de plus en 24 heures. 

Une conférence de presse de Jean Castex jeudi 

Le Premier ministre tiendra une conférence de presse jeudi à 18 heures afin de faire un point hebdomadaire sur l'évolution de la situation épidémique et le confinement, a annoncé mardi Matignon. Selon des sources concordantes au sein de la majorité, il sera cependant "trop tôt pour prendre des décisions" afin d'assouplir les restrictions, en dépit d'appels provenant notamment des petits commerçants. Toujours de sources concordantes, ce point presse, devenu hebdomadaire mais animé parfois par le ministre de la Santé Olivier Véran, sera précédé, dans la matinée, par un Conseil de défense à l'Elysée dédié au Covid-19.

Les commerçants entre espoir et résignation

Alors que Noël approche à grands pas, les professionnels du jouet redoublent notamment d'efforts pour tenter de convaincre le gouvernement de les autoriser à rouvrir leurs magasins. L'enjeu est de taille : le secteur réalise près de la moitié de son chiffre d'affaire annuel sur les mois de novembre et décembre. "Nous demandons au gouvernement de considérer le jouet comme une catégorie essentielle et de permettre la réouverture des magasins spécialisés et des rayons des hypermarchés", appelle Christophe Salmon, ​patron de Mattel France, invité d'Europe 1 mercredi. 

Pour Christophe Doré, qui préside l’Union nationale des entreprises de la coiffure, au stade où ils en sont, sacrifier la deuxième quinzaine de novembre n’est plus vraiment un problème. "Quitte à ouvrir, il faut qu’on puisse le faire dans de bonnes conditions. Donc autant rester confinés le mois de novembre, sérieusement, de manière à passer le pic de l’épidémie. Parce que si c’est pour ouvrir et ne pas avoir de clients, ça ne présente aucun intérêt", explique-t-il au micro d'Europe 1. Son interview complète est ici :

Mais si la fermeture venait toutefois à se prolonger, l'incertitude des petits commerçants pourrait se transformer en véritable conflit social, avertit Raymond Soubie, spécialiste des politiques sociales et ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, invité d'Europe 1 mercredi. "Si tous les commerçants se disent, comme des gilets jaunes puissance 100, qu'ils ne savent pas de quoi sera fait leur avenir, il y a un risque impossible à maitriser." Raymond Soubie évoque une "série de facteurs négatifs" et une situation "en zig-zag" qui contribue à l'incertitude des entrepreneurs comme des salariés. Son analyse est à lire ici

"Il faut tout faire" pour garder les écoles ouvertes

Alors que certains enseignants réclament un retour, au moins partiel, à l'enseignement virtuel, Mathieu Hanotin, maire (PS) de Saint-Denis, s'oppose pour sa part à des réglementations sanitaires plus strictes dans les établissements scolaires. Pour lui, c'est l'éducation des jeunes qui est en jeu, explique-t-il au micro d'Europe 1. 

Mardi, environ 9% des enseignants du primaire et 10% des enseignants des collèges et lycées ont fait grève pour protester contre les insuffisances du protocole sanitaire dans les établissements scolaires. Un protocole que Mathieu Hanotin, lui, soutient. "Comme maire, je le soutiens parce que je dois l'appliquer. Ce protocole, dans toutes nos écoles, il est applicable", estime l'élu. "Quand certains ont pour but de chercher l'exception à cette application, ils la trouvent toujours, évidemment. La vraie question, c'est : est ce qu'il faut tout faire pour que les enfants restent à l'école?" Pour lui, la réponse est oui. Ses explications sont ici : 

Premières vaccinations dans l'UE au premier trimestre ?

Les premières vaccinations dans l'Union européenne pourraient avoir lieu "au premier trimestre 2021", dans un scénario "optimiste", a affirmé mercredi la directrice de l'agence européenne en charge des épidémies lors d'un entretien à l'AFP. La situation sur le front de l'épidémie sur le Vieux continent est "très, très inquiétante" et "tous nos indicateurs vont dans le mauvais sens", a par ailleurs affirmé Andrea Ammon, directrice du Centre européen de contrôle des maladies (ECDC), appelant les Européens à respecter scrupuleusement les restrictions en place, "aussi difficile que ce soit".

Un vaccin aux tests "encourageants"

Du côté de la recherche, la course au vaccin continue, deux jours après l'annonce d'un candidat vaccin "efficace à 90%" par les laboratoires Pfizer et Biontech. L'agence régulatrice sanitaire brésilienne Anvisa a ainsi autorisé mercredi la reprise des essais cliniques du vaccin CoronaVac contre le Covid-19, développé par le laboratoire chinois Sinovac, qui avaient été suspendus lundi après la mort d'un volontaire. "Par souci de transparence, l'Anvisa annonce qu'elle vient d'autoriser la reprise des essais cliniques du CoronaVac", a annoncé l'organisme dans un communiqué.

Le Royaume-Uni, premier pays européen à dépasser les 50.000 morts

Le Royaume-Uni, pays le plus durement touché en Europe par la pandémie, a dépassé mercredi le cap des 50.000 morts, selon le bilan des autorités sanitaires, qui ne prend en compte que les décès survenus dans les 28 jours après un test positif. Confiné pour la deuxième fois depuis le début de la pandémie, le pays a enregistré mercredi 595 morts supplémentaires, portant à 50.365 le nombre de personnes décédées. Le nombre de morts mentionnant le Covid-19 sur le certificat de décès - sans forcément être confirmé par un test - a lui atteint 61.648, en hausse de 1.597 en une semaine.

La Grèce, déjà confinée pour lutter contre la pandémie de Covid-19, a décrété mercredi un couvre-feu nocturne à partir de vendredi après une hausse importante des infections quotidiennes entraînant "une pression" sur le système de santé. Le secrétaire d'Etat à la Protection civile, Nikos Hardalias, a annoncé que le couvre-feu entrerait en vigueur dans tout le pays à partir de vendredi "entre 21 h locales et 5 h locales". Seuls les "déplacements pour des raisons de travail et de santé" seront autorisés, a-t-il précisé. 

Record de contaminations aux États-Unis

De leur côté, les États-Unis, de loin le pays le plus endeuillé par la pandémie avec près de 240.000 morts, vont de record en record. Près de 202.000 nouveaux cas y ont été dénombrés en 24 heures, selon le comptage mardi de Johns Hopkins, un chiffre en partie gonflé par des remontées de données du week-end. Le président élu, le démocrate Joe Biden, a dressé en début de semaine les contours de son plan de lutte contre l'épidémie, dont il a fait la priorité numéro un de son futur mandat.

La pandémie a fait au moins 1.275.113 morts dans le monde, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles mercredi. Les États-Unis sont donc le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 239.695 décès pour 10.258.090 cas recensés, selon le comptage de l'université Johns Hopkins. Après les États-Unis, les pays les plus touchés sont le Brésil avec 162.829 morts et 5.700.044 cas, l'Inde avec 127.571 morts (8.636.011 cas), le Mexique avec 95.842 morts (978.531 cas), et le Royaume-Uni avec 50.365 morts (1.233.775 cas).