Librairie 2000 1:23
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Olivier Samain, édité par Antoine Terrel
Du côté des professionnels des commerces "non essentiels", on semble s'être fait une raison et croire de moins en moins à une réouverture à la mi-novembre. Pour beaucoup, la priorité est désormais de bien préparer le mois de décembre, crucial en raison des fêtes de Noël. 

Contraints à la fermeture depuis l’instauration du confinement à la fin du mois d’octobre, les 200.000 commerces considérés comme "non essentiels" vont-ils bientôt pouvoir rouvrir ? Le 28 octobre, Emmanuel Macron avait indiqué qu’un point serait fait toutes les deux semaines, et la première échéance est désormais toute proche. Le Premier ministre Jean Castex doit tenir une conférence de presse jeudi soir. Mais selon les informations d'Europe 1, il ne devrait pas annoncer une réouverture de ces commerces. De leur côté, les professionnels ne se font toute façon pas beaucoup d'illusions. 

La réouverture des magasins à la mi-novembre, plus grand monde n’y croit parmi les professions interrogées par Europe 1. "Dans l’absolu, ce serait formidable", glisse l’une d’elles, mais dans le contexte d’une circulation toujours très forte du virus, le risque serait grand de compromettre le mois de décembre qui, lui, a clairement la priorité. 

"Quitte à ouvrir, il faut le faire dans de bonnes conditions"

Exemple : les coiffeurs. Pour Christophe Doré, qui préside l’Union nationale des entreprises de la coiffure, au stade où ils en sont, sacrifier la deuxième quinzaine de novembre n’est plus vraiment un problème. "Quitte à ouvrir, il faut qu’on puisse le faire dans de bonnes conditions. Donc autant rester confinés le mois de novembre, sérieusement, de manière à passer le pic de l’épidémie. Parce que si c’est pour ouvrir et ne pas avoir de clients, ça ne présente aucun intérêt", explique-t-il au micro d'Europe 1. Et d'ajouter : "Ce que nous souhaitons, c’est pouvoir ouvrir de façon optimale pour pouvoir répondre à la demande de nos clients qui est très forte en décembre".

 

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Les  libraires font à peu près la même analyse, décembre étant le mois le plus fort de l’année pour eux. "C’est crucial de le réussir", explique leur porte-parole Guillaume Husson, délégué général du Syndicat de la librairie française. Et le retrait après commande en ligne, qui fonctionne à plein aujourd’hui chez beaucoup de libraires, ne pourra pas remplacer le retour des clients dans les rayonnages.

Quoi qu'il en soit, ce qui est probable est que le jour où les magasins rouvriront, ce sera avec des règles sanitaires renforcées. Des discussions ont lieu ces jours-ci entre le gouvernement et les professions concernées avec, comme pistes envisagées le durcissement de la jauge (on pourrait passer de 4 m2 par client à 8 voire 10 m2), ou l’extension de l’accueil obligatoire sur rendez-vous.