Covid-19 : 82.226 morts, la pression hospitalière ne faiblit pas

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La France compte lundi 82.226 morts, tandis que la pression sur les hôpitaux ne faiblit pas. © Christof STACHE / AFP
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avec AFP , modifié à
L'épidémie de Covid-19 continue de circuler activement en France, alors que la Moselle va recevoir 30.000 doses de vaccins supplémentaires. Selon le dernier bilan publié par le gouvernement, la France compte lundi 82.226 morts, tandis que la pression sur les hôpitaux ne faiblit pas. 
L'ESSENTIEL

Le coronavirus continue de circuler en France, alors que la Moselle, département touché par les variants, va recevoir 30.000 doses de vaccins supplémentaires. La pression sur les hôpitaux ne faiblit pas, selon les derniers chiffres publiés par le gouvernement. A l'international, un groupe d'experts de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a acté la validation d'urgence au vaccin Oxford-AstraZeneca. Cette validation est nécessaire pour que ce sérum soit distribué dans des pays pauvres qui manquent de vaccins. 

Les informations à retenir :

  • 82.226 morts en France, la pression hospitalière ne faiblit pas
  • Pas de nouvelles mesures de restrictions en Moselle ou à Dunkerque, malgré une situation inquiétante. Le maire de la ville dénonce des "mesures déconnectées".  
  • L'OMS a donné son homologation d'urgence au vaccin d'AstraZeneca 

82.226 morts en France

Selon les derniers chiffres publiés par le gouvernement lundi, la France compte 82.226 morts, soit 412 de plus sur les dernières 24 heures. Par ailleurs, on dénombre 26.522 hospitalisations, soit 77 de plus que la veille. Une légère hausse qui se retrouve également dans les services de réanimations, puisque ces derniers comptent 72 cas graves de plus que lors du dernier pointage, soit un total de 3.381 patients. Sur cette même période, on dénombre 4.376 nouveaux cas de coronavirus, mais ce chiffre est à considérer avec précaution, puisque les remontées sont perturbées par le week-end. 

Sur le plan de la vaccination, 2.294.208 personnes ont reçu une première injection et 720.249 une seconde, selon les données fournies par Santé Publique France lundi. Au total, 3.014.457 injections de sérum contre le coronavirus ont donc été réalisées en France depuis le début de la crise sanitaire. 

La réouverture de quatre musées à Perpignan suspendue par la justice

Le tribunal administratif de Montpellier a suspendu lundi les arrêtés du maire RN de Perpignan Louis Aliot, qui avait décidé la réouverture de quatre musées municipaux, à l'encontre des directives sanitaires du gouvernement. S'appuyant sur le décret gouvernemental du 29 octobre 2020 ordonnant la fermeture au plan national des musées et lieux culturels, le juge a suspendu l’exécution des arrêtés pris le 8 février par le maire de Perpignan qui ne peut "procéder lui-même" à une telle ouverture, a précisé dans un communiqué le tribunal, saisi en référé par le préfet des Pyrénées-Orientales.  

"Nous regrettons cette décision qui éloignera encore un temps nos concitoyens durement éprouvés par cette crise sanitaire", a réagi Louis Aliot sur Twitter. "La culture est un besoin essentiel qui ne demande qu'à s'exprimer". 

La Moselle et Dunkerque, sous surveillance

En Moselle, département de l'est de la France durement touché par l'épidémie, notamment avec une progression du variant sud-africain, les mesures de restrictions actuelles apparaissant "à ce jour suffisantes", selon les autorités. Un statu quo qui a provoqué la colère de nombreux élus locaux. Les pompiers de Marseille se rendent cette semaine dans le département afin de procéder à une analyse des eaux usées. Grâce au testing de cette unité COMETE, pour "Covid Marseille Environnemental Testing Expertise", il sera possible d'obtenir des informations sur la progression du virus et de ses variants, notamment sud-africain. Découvrez ici notre reportage.

Par ailleurs, ce département va recevoir au total 30.000 doses de vaccins supplémentaires dans les deux prochaines semaines, dans le cadre d'une dotation exceptionnelle afin de lutter contre la propagation de l'épidémie, a annoncé lundi la préfecture. 

Plus au Nord, à Dunkerque, la situation sanitaire s'est "brutalement dégradée" ces dernier jours, a averti samedi la préfecture. De nouvelles mesures ont été prises face à l'accélération de "la présence du variant anglais" : obligation de port du masque dans l'espace public étendue, arrivée et sortie des classes décalées pour les écoles maternelles et primaires, fonctionnement mixte entre présentiel et distanciel pour les collèges et lycées. 

La campagne de vaccination se poursuit en France

A partir du 25 février, les médecins de ville auront la possibilité de procéder à des injections du vaccin AstraZeneca sur les 50-64 ans qui présentent des comorbidités : l'obésité, le diabète ou des maladies respiratoires. Dès mercredi 17 février, 700.000 doses du vaccin sont attendues dans les officines. Cependant, en raison de la pénurie, le nombre de doses disponibles sera limité dans un premier temps. Chaque médecin volontaire pourra récupérer un flacon la première semaine, puis deux ou trois la semaine du 1er mars. À l'intérieur de chaque flacon : dix doses, pour dix patients. Les pharmaciens devraient également rejoindre la campagne en mars. 

Mais la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) évoque un possible "retard au démarrage" dans cette accélération. En cause, selon la fédération, une procédure imposée tardivement par le ministère de la Santé. Ouvert lundi matin, le portail d'inscription des médecins volontaires avait été utilisé par environ 2.000 pharmacies à midi, a-t-il précisé. Mais pour distribuer les 700.000 doses attendues cette semaine, il faudra enregistrer 70.000 médecins d'ici à mercredi 23h.

Les soignants épuisés par un an de combat 

Un an après le début de l'apparition de l'épidémie de Covid-19 en France, les soignants sont épuisés par la longueur et l'intensité du combat. Un mal-être qui nécessite parfois une  prise en charge des professionnels.

À Louhans, près de Châlons-sur-Saône, il existe une clinique - la seule et unique en France -, où les patients sont exclusivement des soignants. Un havre de paix dont Europe 1 a pu pousser les portes. Découvrez ici notre reportage

L'aide pour les travailleurs précaires prolongée

L'aide exceptionnelle créée en novembre pour garantir un revenu mensuel de 900 euros net aux travailleurs précaires est prolongée de trois mois, soit jusque fin mai, a annoncé lundi la ministre du Travail, Elisabeth Borne, dans un communiqué à l'AFP.

Cette aide, qui a déjà bénéficié à 400.000 personnes, permet à toutes celles qui ont travaillé au moins 138 jours en CDD ou en intérim (soit plus de 60% du temps de travail annuel) en 2019, mais qui n'ont pas pu travailler suffisamment en 2020 pour recharger leurs droits à l'assurance-chômage du fait de la crise liée à l'épidémie de Covid-19, de bénéficier d'une garantie de revenu minimum de 900 euros par mois.

Des concerts debout en mars ?

La ministre de la Culture Roselyne Bachelot a annoncé lundi soir des "expérimentations" en mars et avril, à Marseille et Paris, pour des concerts "debout" afin de trouver un modèle permettant la réouverture des lieux de spectacle malgré l'épidémie de Covid-19. "Je suis très optimiste pour les festivals assis (...). Pour les spectacles debout, c'est plus compliqué, c'est pour cela que je mène des expérimentations et ces expérimentations sont destinées à bien tester ce qui se passe", a-t-elle déclaré sur la chaîne LCI.

"Sous réserve d'une situation sanitaire catastrophique" et si les protocoles sont validés, deux concerts test auront lieu "dans la deuxième quinzaine de mars", avec un millier de personnes, dans la salle de spectacle du Dôme à Marseille, "assis avec la possibilité de se lever". Une expérimentation menée avec l'Inserm, établissement public dédié à la santé et à la recherche. Toutes les personnes seront testées avant le concert, et les cas positifs "ne seront pas filtrés parce qu'il faut se mettre en situation où il y aura un brassage". Des tests seront également réalisés après l'évènement, pour constater ce que cela a donné au niveau des contaminations.

L'OMS au chevet des pays pauvres

L'Organisation mondiale de la santé a accordé lundi son homologation d'urgence au vaccin anti-Covid d'AstraZeneca, qui ouvre la voie à la distribution de centaines de millions de doses à des pays défavorisés privés jusque là d'immunisation, annonce l'agence onusienne dans un communiqué. Cette procédure aide les pays qui n'ont pas les moyens de déterminer d'eux-mêmes l'efficacité et l'innocuité d'un médicament à avoir plus rapidement accès à des thérapies, et permet au dispositif Covax, mis en place pour assurer un accès équitable au vaccin, d'en commencer la distribution. L'homologation concerne deux versions, l'une fabriquée en Inde, l'autre en Corée du sud.

Le président de la République Emmanuel Macron avait pris position en ce sens dans les colonnes du Journal du dimanche , assurant que la "guerre mondiale" contre le Covid-19 ne sera gagnée qu’au prix de la plus grande coopération internationale. Des propos qui vont dans le sens de ceux de plusieurs scientifiques. Dans une lettre ouverte parue dans The Lancet, des experts estiment que l'accumulation des doses de vaccins dans les pays les plus riches risque de prolonger la crise sanitaire.

L'Allemagne et le Royaume-Uni filtrent les entrées 

A Londres, où le Premier ministre Boris Johnson s'est félicité dimanche des progrès de la campagne britannique d'immunisation avec près de 15 millions de personnes vaccinées, une quarantaine à l'hôtel pour les arrivées de pays jugés à risque doit entrer en vigueur lundi. 

L'Allemagne, pour sa part, a fermé en grande partie ses frontières avec le Tyrol autrichien et la République tchèque pour tenter de contenir la diffusion des variants du coronavirus. Le gouvernement allemand a laissé entendre qu'il pourrait faire de même avec la France dans les prochains jours, en raison de la situation sanitaire dans le département français de la Moselle où est constatée une progression du variant sud-africain, très contagieux.