Vaccin Covid : des pharmaciens inquiets d'un "retard au démarrage" chez les médecins libéraux

La vaccination contre le Covid-19 dans les cabinets des médecins libéraux, qui doit démarrer le 25 février, risque un "retard au démarrage" à cause d'une procédure imposée tardivement par le ministère de la Santé, selon un syndicat de pharmaciens.
La vaccination contre le Covid-19 dans les cabinets des médecins libéraux, qui doit démarrer le 25 février, risque un "retard au démarrage" à cause d'une procédure imposée tardivement par le ministère de la Santé, selon un syndicat de pharmaciens. © Thomas SAMSON / AFP
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avec AFP
Un syndicat de pharmaciens se dit inquiet d'un éventuel "retard au démarrage" le 25 février de la vaccination contre le Covid-19 dans les cabinets des médecins libéraux. Un retard dont la cause serait une procédure imposée tardivement par le ministère de la Santé.

La vaccination contre le Covid-19 dans les cabinets des médecins libéraux, qui doit démarrer le 25 février, risque un "retard au démarrage" à cause d'une procédure imposée tardivement par le ministère de la Santé, selon un syndicat de pharmaciens. La vaccination des personnes de 50 à 64 ans "atteintes de comorbidités" débutera le 25 février et les médecins "volontaires" pour les vacciner dans leurs cabinets ont jusqu'à mercredi soir pour se manifester auprès de leur pharmacie "de référence", s'ils veulent recevoir un flacon de 10 doses du vaccin AstraZeneca la semaine prochaine.

Une décision prise "à la hussarde"

La décision est tombée vendredi dans un message "DGS-urgent" envoyé aux professionnels concernés et publié sur le site du ministère de la Santé. Trop tard, estime Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), qui déplore une décision prise "à la hussarde" alors que "nous travaillions depuis un mois sur le système d'approvisionnement vaccinal en ville". "Le dire le vendredi par un 'DGS-urgent'... Comment voulez-vous que tout le monde connaisse le système d'ici mercredi ? On va perdre du temps au démarrage, alors qu'avec les variants, on n'a pas de temps à perdre", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

 

 

Ouvrir les vaccinations dans les pharmacies

Ouvert lundi matin, le portail d'inscription des médecins volontaires avait été utilisé par environ 2.000 pharmacies à midi, a-t-il précisé. Mais pour distribuer les 700.000 doses attendues cette semaine, il faudra enregistrer 70.000 médecins d'ici mercredi 23h. Pour l'instant "on est très en dessous" et "si on n'arrive pas à les trouver, on risque de ne pas utiliser les doses", qui resteront "a priori chez les grossistes", a-t-il souligné. Redoutant ce scénario, Philippe Besset a demandé au gouvernement "d'autoriser au plus vite la vaccination dans les pharmacies", suspendue à un décret "toujours pas paru".

La question pourrait vite devenir brûlante car l'opération est appelée à se répéter la semaine suivante, avec des inscriptions entre le 22 et le 24 février, pour 1,1 million de doses disponibles début mars.