François Grosdidier, le maire de Metz, demandait a minima la fermeture des écoles pour freiner la propagation du Covid-19 en Moselle. 1:21
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Diane Berger, édité par Romain David , modifié à
Alors que la préfecture de Moselle a annoncé samedi que les écoles ne fermeraient pas dans le département, malgré une circulation épidémique importante, le maire de Metz, François Grosdidier n'a pas caché sa stupéfaction. Certains habitants redoutent désormais la mise en place d'un nouveau confinement d'ici quelques semaines.
REPORTAGE

Les écoles resteront finalement ouvertes la semaine prochaine en Moselle. Le département attendait de savoir si de nouvelles mesures seraient prises pour freiner la progression du Covid-19 dans cette partie du Grand-Est face à une centaine de nouveaux cas par jour. En déplacement vendredi à Metz, le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait indiqué qu’il discuterait "de la situation des écoles avec [s]on homologue de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer", le maire de la ville réclamant a minima leur fermeture à défaut d’un reconfinement local. Samedi, en milieu de journée, la préfecture a estimé que les restrictions déjà prises apparaissaient "suffisantes". "Il n'y a pas de fermeture généralisée des écoles" ni de "confinement" local, a indiqué le préfet de Moselle Laurent Touvet.

Cette annonce n’a pas manqué de sidérer François Grosdidier, le maire LR de Metz, qui attendait un geste fort de la part de l’exécutif. "Il faudrait qu'on redouble de précautions. Le ministre de la Santé vient (vendredi) constater l'urgence sanitaire. Il vient écouter les élus, faire mine de nous entendre en nous disant : 'Je ne peux rien décider, j'ai une réunion au plus haut niveau ce soir'. Et le lendemain matin, on nous explique qu'on ne prend aucune mesure", déplore-t-il au micro d’Europe 1.

"L'étau se resserre et les mesures ne sont pas prises"

Cette décision n'est pas comprise non plus par certains Mosellans. Sylvianne, une habitante de Metz, compte autour d'elle de plus en plus de cas de variant sud-africain, et ne cache pas son inquiétude face à ce qu’elle considère comme un manque de réactivité de la part du gouvernement. "La visite d'Olivier Véran n'a rien changé. Je vois que l'étau se resserre et que les mesures ne sont pas prises", s’agace-t-elle.

À côté d'elle, Estelle acquiesce : "Je pensais qu'il y aurait au moins une fermeture anticipée des écoles, et des cours à distance. On favorise le télétravail, pourquoi pas l’apprentissage en distanciel ?", interroge-t-elle. Elle redoute maintenant un recours à un confinement strict dans quelques semaines, et qui aurait pu être évité, selon elle, grâce à des mesures intermédiaires.