Le vaccin Astrazeneca est déjà autorisé au Royaume-Uni (photo d'illustration) 1:19
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Damien Mestre, édité par Ariel Guez
Les premières doses du vaccin développé par Astrazeneca arrivent en France ce samedi. Au micro d'Europe 1, François-René Pruvot, président de la commission médicale du CHU de Lille, se réjouit de cette nouvelle étape, qui "va rassurer tout le monde" dans les hôpitaux. 

La campagne de vaccination contre la Covid-19 se poursuit, sur fond d'approvisionnements toujours limités et de contraintes logistiques. Dès ce week-end, des doses du troisième vaccin disponible dans l'Union européenne, celui d'AstraZeneca, vont être injectées - le décret a été publié dans le Journal officiel samedi. "273.600 doses seront réparties à partir d'aujourd'hui entre 117 établissements dont sept en Outre-mer", a indiqué le ministère de la Santé. Le vaccin va commencer à être administré en priorité à des soignants de moins de 65 ans, son efficacité n'étant pas probante chez les plus âgés. Pour François-René Pruvot, président de la commission médicale du CHU de Lille, cette nouvelle étape "est une très grande chance pour tous les hospitaliers."

"La contamination existe, donc ça va rassurer tout le monde"

"C'est la possibilité, même en dessous de 50 ans, d'être vacciné", se réjouit-il au micro d'Europe 1, rappelant que le vaccin Pfizer, administré en France depuis début janvier, est toujours limité aux plus âgés. "Ça va diminuer la tension, le stress et l'angoisse qu'avaient certains soignants de ne pas être vaccinés parce qu'ils étaient très jeunes ou avaient 40 ans, alors qu'ils sont potentiellement au contact de malades Covid", prédit François-René Pruvot. 

Se protéger d'éventuels patients Covid donc, mais aussi de collègues qui déclareraient une contamination sur le tard ou qui seraient asymptomatiques, continue le président de la commission médicale du CHU de Lille. Y compris dans les hôpitaux, "la contamination existe, donc ça va rassurer tout le monde." 

Aussi, la vaccination du personnel soignant permettra de diminuer le risque de formation de clusters. "Ce sont des petits foyers épidémiques qu'on aimerait éviter parce qu'ils sont stratégiques. Ils peuvent imposer, si ce n'est de fermer une activité, de gêner considérablement", rappelle François-René Pruvot.