Covid-19 : la réouverture de quatre musées à Perpignan suspendue par la justice

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Le maire RN de Perpignan Louis Aliot, avait décidé la réouverture de quatre musées municipaux (Illustration). © AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Le maire RN de Perpignan, Louis Aliot, avait décidé de la réouverture de quatre musées municipaux par des arrêtés pris le 8 février dernier. Une mesure qui allait à l'encontre des directives du gouvernement en pleine crise sanitaire liée au Covid-19, alors que tous les musées de France sont fermés depuis le 30 octobre.

Le tribunal administratif de Montpellier a suspendu lundi les arrêtés du maire RN de Perpignan Louis Aliot, qui avait décidé la réouverture de quatre musées municipaux, à l'encontre des directives sanitaires du gouvernement en pleine épidémie de Covid-19.

 

S'appuyant sur le décret gouvernemental du 29 octobre 2020 ordonnant la fermeture au plan national des musées et lieux culturels, le juge a suspendu l’exécution des arrêtés pris le 8 février par le maire de Perpignan qui ne peut "procéder lui-même" à une telle ouverture, a précisé dans un communiqué le tribunal, saisi en référé par le préfet des Pyrénées-Orientales.  

Louis Aliot regrette cette décision

"Nous regrettons cette décision qui éloignera encore un temps nos concitoyens durement éprouvés  par cette crise sanitaire", a réagi Louis Aliot sur Twitter. "La culture est un besoin essentiel qui ne demande qu'à s'exprimer". 

Le maire de Perpignan "a méconnu les dispositions" de l'article 45 du décret du 29 octobre 2020 en autorisant l'ouverture du musée des monnaies et médailles Joseph Puig, du muséum d’histoire naturelle, du musée Hyacinthe Rigaud et du musée de la Casa Pairal, a estimé le tribunal.

 

"Les circonstances invoquées par la commune, tirées de la mise en place de protocoles sanitaires particulièrement stricts diminuant ainsi fortement le risque de transmission du virus dans ces établissements ou d’une évolution favorable du contexte sanitaire, si elles sont susceptibles de remettre en cause l’appréciation portée par le Premier ministre sur la fermeture de ce type d’établissement, ne permettent pas à un maire de procéder lui-même à cette ouverture", ajoute le tribunal.