Morano : "je maintiens mes propos"

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L'eurodéputée LR est critiquée au sein même de sa famille politique pour ses propos sur "la France de race blanche". Elle s'est expliquée mercredi sur Europe 1.
INTERVIEW

L'ensemble de sa famille politique l'a lâchée. Certains, comme Nathalie Kosciusko-Morizet, demandent même des sanctions à son encontre. Nicolas Sarkozy ne veut plus lui parler. Mais Nadine Morano continue de dénoncer une "instrumentalisation" de ses propos sur "la France, pays de race blanche". Invitée mercredi d'Europe 1, elle est revenue sur cette polémique.

"Je suis profondément gaulliste". Je trouve étonnant que dans une émission qui a duré une heure, on ne sorte qu'un mot qui, je l'apprends, est interdit en France. J'ai cité des phrases de De Gaulle rapportées par Peyrefitte. On a même remis en cause ses écrits. Je suis profondément gaulliste, ce sont les racines de mon engagement politique".

"Évidemment que je maintiens mes propos ! Que l'on me crucifie pour avoir cité les propos de De Gaulle en me disant que ce sont des écrits anciens. Alors pourquoi cite-on la convention de Genève 1951 sur le statut des réfugiés ? Pourquoi cite-t-on la loi sur la laïcité qui date de 1905", s'est-elle interrogée.

"Je trouve les propos de NKM déplorables". Interrogée sur les commentaires effectués par Nathalie Kosciusko-Morizet sur Europe 1, mardi, Nadine Morano les a jugés "violents. Elle dit qu'elle est une tueuse. Je ne pensais pas qu'elle voulait assassiner le débat démocratique. Je ne savais pas qu'elle avait elle-seule la liberté d'expression. Je trouve ces propos déplorables".

Sanctionnée ? "Mais au nom de quoi ? De quels statuts ?" Redoute-telle d'être sanctionnée par son parti ? "Mais au nom de quoi ? De quels statuts ?" Quant à la menace de se voir retirer sa tête de liste départementale, alors que certains élus locaux ont déjà menacé de se retirer si elle ne revenait pas sur ses propos, Nadine Morano n'y croit pas : "le chef de file n'est pas un maître d'école, il n'est pas là pour me donner des leçons de gaullisme."

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