Jean-Pierre Farandou SNCF Trains TGV 1:36
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Aurélien Fleurot, édité par
Sur Europe 1, mardi matin, Jean-Pierre Farandou a estimé qu'il y avait un "travail de conviction" à faire sur les petits prix des trains à la dernière minute. Une nouvelle tarification pourrait être mise en place dès l'été prochain, avec un défi colossal de simplification.

Y aura-t-il des trains pour Noël ? "Oui, nos TGV seront prêts pour les vacances", affirme mardi sur Europe 1 le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, qui souhaite "que le gouvernement donne un top départ à la fin du mois", avec un "go sanitaire" face au coronavirus, dit-il. Le dirigeant du groupe ferroviaire a aussi confirmé que la SNCF veut mener une révolution sur ses tarifs des petits prix à la dernière minute. Et c'est un chantier XXL qui s'annonce.

Des tarifs à revoir en urgence

Les présidents de la SNCF ont tous cette ambition : avoir des tarifs plus clairs et plus accessibles pour que les petits prix ne paraissent pas réservés uniquement à ceux qui achètent leur billet plusieurs semaines à l'avance. Mais face à la crise économique subie par la compagnie, il y a urgence. Le chiffre d'affaires est en baisse de 5 milliards d'euros sur les neuf premiers mois de l'année et après ce deuxième confinement, il faudra à tout prix donner envie aux voyageurs de revenir dans les trains.

"J'en ai un peu assez qu'on dise 'la SNCF, c'est cher' parce que d'abord, ce n'est pas vrai", a affirmé le président de la SNCF au micro de Sonia Mabrouk. "Il y a beaucoup de petits prix dans nos gammes tarifaires. Il y a un travail de conviction à faire et c'est pour ça que j'ai demandé à ma direction 'Voyageurs' de travailler sur une évolution de la tarification pour faire en sorte, par exemple, qu'au dernier moment, on puisse encore trouver des petits prix quand on veut acheter un billet de train."

Baisse des coûts de production

Cette nouvelle tarification pourrait être prête pour l'été prochain. Pour y parvenir, la SNCF doit baisser ses coûts de production, ce qui passe par exemple par la mise en place de la maintenance prédictive : il s'agit d'anticiper les pannes avant qu'elles aient un impact sur le trafic et immobilisent des rames trop longtemps.

Il faudra surtout réussir à simplifier une gamme tarifaire qui, à l'heure actuelle, propose une variation pour un trajet Paris-Marseille de 16 à 115 euros, comme l'avait démontré une récente étude de l'UFC-Que Choisir.