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Des trains fabriqués en Chine circulent sur les rails autrichiens, une première en Europe... et bientôt en France ?

Aurélien Fleurot - Mis à jour le . 1 min
Des trains fabriqués en Chine circulent sur les rails européens, un tel événement va-t-il se produire bientôt en France ?
Des trains fabriqués en Chine circulent sur les rails européens, un tel événement va-t-il se produire bientôt en France ? © Joe Klamar / AFP

Des trains longue distance, fabriqués en Chine, sur des rails européens. C'est une première et cela se passe en Autriche. Quatre rames à deux niveaux ont été commandées par la compagnie Westbahn à l'industriel chinois CRRC. Elles vont circuler sur la ligne entre Vienne et Salzbourg. Une première en Europe qui inquiète le gouvernement autrichien, les syndicats des métiers du ferroviaire et aussi les fabricants européens.

C'est une première en Europe. Depuis ce mercredi, des trains longue distance, fabriqués en Chine, circulent sur des rails européens, plus précisément en Autriche entre Vienne et Salzbourg. Ces rames ont été commandées à l'industriel chinois CRRC par une entreprise privée. 

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"Le plus grand acteur mondial dans le secteur avec un revenu qui tutoie les 30 milliards d'euros"

Westbahn a transporté neuf millions de voyageurs l'an dernier. Les critiques ont été nombreuses, en particulier de la part du gouvernement autrichien. "Nous ne devons pas rendre notre mobilité dépendante des pays tiers", a dénoncé le ministre des Transports. 

Mais le recours à ce fabricant chinois n'a rien de surprenant, explique Arnaud Aymé, spécialiste des transports au cabinet Sia : "C'est devenu aujourd'hui le plus grand acteur mondial dans le secteur avec un revenu qui tutoie les 30 milliards d'euros, c'est-à-dire presque le double d'un Alstom, par exemple. Et puis, cette industrie chinoise, elle est montée en puissance en étant poussée par le développement de son marché domestique, lui-même poussé par le financement public, ça lui a permis d'avoir un carnet de commandes robuste". 

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Précisément ce que n'avaient plus des acteurs européens comme Alstom ou Siemens et qui avaient réduit leurs outils de production en conséquence. Et maintenant que l'Europe veut relancer le ferroviaire, ils ont plus de mal à suivre le rythme. La SNCF attend toujours avec impatience l'arrivée du premier TGV M, la nouvelle génération de trains à grande vitesse, avec déjà deux ans de retard.