Reims et Strasbourg, deux clubs au sein desquels des baisses de salaire ont été consenties. 1:33
  • Copié
Jérôme Lacroix, édité par
Les salariés du Stade de Reims ont annoncé lundi après-midi qu'ils avaient consenti à une baisse de leur salaire pour préserver la santé financière du club, fragilisé comme beaucoup d'autres. À la faveur de la crise du coronavirus et de celle des droits TV, le mouvement a essaimé en Ligue 1, sans que les baisses soient acceptés partout.

Dans le monde du football français, l'heure est au serrage de ceinture. Avec le conflit des droits TV, qui s'ajoute à la crise sanitaire liée au coronavirus, les finances sont plus que jamais dans le rouge. Et c'est aux salariés des clubs que des efforts sont désormais demandés. Les joueurs sont concernés en premier lieu par ces concessions, consenties face à une situation économique très délicate. À Reims, tout le monde a décidé d'accepter une baisse de salaire. Les joueurs et le staff technique l'ont annoncé dans une lettre commune, lundi.

"Hommes responsables"

"Nous souhaitons agir en hommes responsables", écrivent les joueurs du Stade de Reims, actuellement 14e de Ligue 1. Ils ont consenti, témoignent-ils, à une baisse significative des salaires jusqu'en juin prochain, parce que la crise peut menacer les emplois de salariés du club. C'est bien toute la pyramide sportive qui fait bloc dans une démarche singulière, avec l'entraîneur, l'adjoint, le préparateur physique…

Les joueurs sont conscients de leur situation de privilégiés, selon leurs termes. Même si, soulignent-ils, les rémunérations à Reims, aux alentours des 24.000 euros en moyenne, sont pour la plupart inférieures à ce qui est pratiqué en Ligue 1.

Au PSG, pas de baisse pour l'instant

Dans d'autres clubs, les joueurs ont aussi accepté de faire des concessions. À Lens, club promu et l'un des plus petits budgets de Ligue 1, un accord-cadre a été conclu avec l'ensemble des collaborateurs pour une baisse de 5 à 20%. Un accord global a aussi été observé à Montpellier, quand des baisses ont été consenties à Lorient ou encore Strasbourg. Là, ce sont des choix personnels après discussions de gré à gré.

En revanche, peu ou pas de discussions ont eu lieu à Brest ou Nîmes, comme l'affirme mardi matin le journal L'Équipe. Il y en a à Lyon ou Lille, sans décision pour l'instant. Et au Paris Saint-Germain, le recours au chômage partiel a été décidé pour les salariés hors sportifs, du marketing à la billetterie. Mais côté joueurs, c'est plus compliqué, sans baisse pour l'instant.