Interrogé par Europe 1, le vice-président de l’association nationale des DRH ne comprend pas les tergiversations du gouvernement sur le port du masque en entreprise. 1:20
  • Copié
, édité par Pauline Rouquette , modifié à
Alors qu'un collectif de médecins appelle, samedi dans "Libération", à une "prise de conscience" urgente avant la rentrée concernant la nécessité de porter le masque dans tous les lieux collectifs clos, le vice-président de l'association nationale des DRH ne comprend pas les tergiversations du gouvernement sur le port du masque en entreprise. Celui-ci dénonce sur Europe 1 "une navigation à vue inquiétante".
INTERVIEW

Rendre le port du masque obligatoire dans tous les lieux collectifs clos, y compris les bureaux, "est une question de cohérence", estime un collectif de médecins dans une tribune publiée par Libération ce matin, appelant à une "prise de conscience" urgente avant la rentrée.

Alors que le masque est obligatoire depuis le 20 juillet dans les lieux publics et que le gouvernement plaide pour étendre son utilisation à l'extérieur, ces professionnels de santé déplorent que les protocoles de sécurité actuels pour les lieux de travail "ne prennent pas suffisamment en compte" le risque de propagation du Covid-19 par aérosols en suspension dans l'air. C’est aussi l’avis de Benoît Serre, le vice-président de l’association nationale des DRH. Il ne comprend pas les tergiversations du gouvernement sur le port du masque en entreprise.

"On veut bien, à condition qu'une décision soit prise rapidement"

"Ça fait dix jours que le gouvernement lance, ou semble lancer des espèces de ballons-sondes pour voir comment ça réagit", constate Benoît Serre. "Le problème, c'est qu'ils n'envoient pas tous le même". En effet, alors que la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili estime qu'il "serait absurde de généraliser le port du masque", le secrétaire d’État chargé des Retraites et de la Santé au travail, Laurent Pietraszewski​ s’est dit favorable à une évolution du protocole sur le port du masque en entreprise.

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, estime quant à lui, selon sa méthode "ABCD", qu'il le faudrait dès lors que l'on se trouve dans un endroit clos. "Nous, on veut bien tout ce qu'on veut, mais à condition qu'une décision soit prise et qu'elle soit prise rapidement", insiste le vice-président de l'association nationale des DRH.

"Depuis le mois de mars, les entreprises ont démontré leur capacité à s'adapter extrêmement rapidement dès lors que des règles sont fixées et qu'elles sont précises. On attend ce protocole renforcé, tout en constatant que, en revanche, pour les écoles, le protocole a été allégé", poursuit Benoît Serre. "C'est une navigation à vue qui est inquiétante".