Martin Blachier estime que le port du masque doit être généralisé dans les entreprises 1:21
  • Copié
Léa Leostic , modifié à
Alors que la crainte de l’arrivée en France d’une deuxième vague de contaminations au Covid-19, Martin Blachier​, médecin épidémiologiste, était l’invité d’Europe 1 mercredi matin. Selon lui, le port du masque en entreprise doit être généralisé, et le plus rapidement possible.

De plus en plus de villes rendent le masque obligatoire en extérieur. C’est notamment le cas à Paris, Toulouse ou encore Grenoble. Mais pour Martin Blachier​, médecin épidémiologiste et président de Public Health, cette mesure n’est pas la bonne. "En extérieur, il y a beaucoup de ventilation et la dose infectieuse est très vite diluée dans l’air", a-t-il expliqué mercredi matin au micro d’Europe 1.

En revanche, il a estimé que le masque devait être généralisé dans les entreprises, même si la distanciation physique est respectée. "Il faut rendre le port du masque obligatoire dans les entreprises. Dans les lieux clos, même si quelqu’un est loin, les aérosols peuvent aller jusqu’à lui", détaille le médecin. Selon lui, il faudrait donc garder son masque même à son bureau et mettre en place cette mesure le plus rapidement possible, en vue de la rentrée.

"Durcir le ton n’a pas d’utilité"

Martin Blachier​ s’est également montré critique envers le ton employé par le gouvernement. "Durcir le ton n’a pas d’utilité. Je ne souscris pas à cet autoritarisme, surtout quand c’est pour appliquer des mesures comme le port du masque élargi en extérieur qui ne me semble pas aller dans la bonne direction", a-t-il développé.

"Les clusters qui sont observés sont dans des entreprises, dans des fêtes familiales en intérieur, ou dans des bars. Donc au lieu de prendre un ton autoritaire pour dire qu'il faut porter le masque partout et qu’il faut se ressaisir, il faut dire aux gens de porter le masque dans tous les lieux clos, y compris dans les lieux privés. Le problème, c’est que les consignes ne sont pas claires", insiste-t-il.

Ne pas faire naître de l'anxiété

Le Dr Blachier s’est également montré rassurant quant à la situation actuelle dans l’Hexagone : "Je ne dirais pas que la situation est grave, dans la mesure où très peu de choses se passent à l’hôpital. On a juste une petite inquiétude sur le fait que potentiellement, cette contamination qui touche les jeunes se mettent à toucher la population vulnérable au bout d’un moment. Il est temps de réagir mais je ne pense pas qu’il faille faire naître de l’anxiété car il y a des mesures qui sont capables de contrôler la situation".