De nombreux Français ont profité du week-end de Pâques en bord de mer (illustration). 1:57
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Stéphane Frangi, Séverine Mermilliod , modifié à
Même si au niveau national les températures ont chuté lundi, le week-end de Pâques ensoleillé a été l'occasion pour de nombreux Français de profiter des bords de mer avant un reconfinement pour quatre semaines. Illustration à Marseille et en Vendée aux Sables-d'Olonne.
REPORTAGE

Au pas de course, Alain profite à fond d'un dimanche ensoleillé à Marseille. Un petit footing et direction la plage : "Je vais à la plage, profiter du soleil, je vais bronzer un peu et manger", sourit le sportif. Comme lui, ils sont nombreux à avoir fait des kilomètres pour venir profiter du bord de mer avant les restrictions sanitaires en ce dernier week-end de "tolérance" accordé par le gouvernement - bien que celle-ci devait surtout permettre de choisir son lieu de reconfinement.

"On se régale"

"Il fait un temps merveilleux, on se régale", confirme Benoît, venu de la Drôme. "On avait vraiment envie de profiter du soleil, du beau temps marseillais, on s’est baignés tout à l’heure, l’eau est vraiment agréable. C'est un chouette week-end en famille, on ne regrette pas et on profite à fond."

La tolérance accordée pour le week-end pascal devait en théorie permettre de choisir son lieu de confinement pour quatre semaines, mais elle a aussi permis à certains de prendre un bol d'air frais avais de remonter en métropoles. "Ça a été un week-end de grande affluence", note ainsi le maire des Sables d'Olonne, Yannick Moreau, au micro d'Europe 1, qui avait mobilisé des médiateurs pour rappeler la prudence aux visiteurs. Mais "comme la plupart des week-end de Pâques, lorsqu'il fait beau temps", souligne-t-il sans constater de "ruée" des métropoles vers sa commune. Yannick Moreau constate toutefois que "pas mal" des résidences secondaires de la ville "ont rouvert leurs volets ce week-end".

"Les gens sont entassés"

Face au monde venu profiter du sable et des espaces de sport, certains marseillais ont quant à eux fait demi-tour par précaution, comme cette habitante qui constate qu'il n'est "pas possible de rester" car "les gens sont entassés. Je vais rester cinq-dix minutes et trouver un autre coin tranquille." Beaucoup ont donc plutôt privilégié les espaces verts de quartier. "On ne va pas aller se mélanger et prendre des risques exprès, on est entre amis, on s’amuse", expliquent ces deux amis. "On est à l’abri, plutôt que de rester confrontés à la foule. Moi, ça me stresse", souligne le second.

"Respecter les gestes barrière"

Même combat aux Sables d'Olonne où la population est passée le temps du week-end de 45.00 à environ 65.000 habitants. "C'est bien logique quand on vit dans un appartement d'une grande ville d'avoir envie de se mettre au bleu aux Sables d'Olonne. Mais ça suppose simplement d'être particulièrement prudent parce que il faut éviter la circulation du virus. Quand on vient d'une région plus touchée vers une région moins touchée, il faut considérer qu'on peut être porteur de la Covid et faire attention quelques jours, bien respecter des gestes barrières. C'est la condition sine qua none pour retrouver nos libertés dans un mois et retrouver un bel été", rappelle Yannick Moreau, qui avait pris l'an dernier un arrête d'interdiction des locations touristiques en raison de la circulation du virus.

La commune des Sables d'Olonne dispose d'un hôpital mais pas de lits de réanimation. Les salles de réanimation en Vendée sont à La-Roche-sur-Yon et sont déjà saturées, selon le maire.