À partir du 1er septembre, le port du masque sera systématique au collège et au lycée, pour les élèves comme pour les enseignants. 0:57
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Marion Gauthier et Victor Dhollande, édité par Céline Brégand , modifié à
Le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a exclu jeudi tout report de la rentrée scolaire malgré un début de reprise de l'épidémie de coronavirus et en a précisé les modalités. Des annonces jugées encore trop floues pour les enseignants et les parents d'élèves, qui demandent des clarifications.

La rentrée des classes aura bien lieu le 1er septembre pour les élèves et la veille, le 31 août, pour les enseignants. Jean-Michel Blanquer a été catégorique sur le plateau de France 2 jeudi : il n'est pas question de reporter le retour en classe. Mais face à un début de reprise de l'épidémie de coronavirus, le protocole va quand même être renforcé par rapport à ce qui avait été établi dans le courant du mois de juillet. Le port du masque sera notamment systématique au collège et au lycée, pour les élèves comme pour les enseignants.

Les précisions du ministre de l'Éducation nationale n'ont cependant pas vraiment rassuré le SNUipp-FSU, le syndicat d'enseignants qui demandait le report de cette rentrée. Sa porte-parole, Guislaine David exprime, sur Europe 1 vendredi, le sentiment de "ne pas être entendu, que finalement tout va se passer correctement alors que, sur le terrain, ce n'est pas ce qu'on ressent de la part des enseignants, voire des parents d'élèves qui sont très inquiets".

Les brassages d'élèves seront limités mais pas empêchés"

Le SNUipp dénonce "le flou du protocole", notamment concernant la cantine scolaire. Jean-Michel Blanquer a précisé jeudi que les cantines seront ouvertes dès le 1er septembre avec des groupes d'élèves qui devront se succéder pour éviter de trop grands rassemblements dans les réfectoires. "Les brassages d'élèves seront limités mais pas empêchés", relève Guislaine David. "On va donc avoir des groupes qui vont se côtoyer dans l'école et lorsqu'on aura un cas dans une classe, il faudra qu'on ferme plusieurs classes", en conclut-elle. Un problème, selon elle, puisque la volonté des enseignants est de "ne pas fermer les écoles sur cette année scolaire".

Si un cas de coronavirus est détecté dans une école, tous les enfants de l'école seront testés, a annoncé le ministre, mercredi. Mais il n'est pas question de fermer toutes les écoles du départements. La nouvelle doctrine du gouvernement est le cas par cas au niveau territorial. "Notre objectif est d'être capable de réagir dans les 48 heures à chaque fois que des symptômes sont signalés", a précisé Jean-Michel Blanquer. Et si fermeture il y a, elle sera forcément actée en concertation avec les autorités sanitaires locales, préfecture et agence régionale de santé notamment.  

La PEEP, plutôt satisfaite, demande des clarifications

Hubert Salin, le porte-parole la PEEP (la fédération des parents d'élèves de l'enseignement public), se dit quant à lui plutôt satisfait des annonces du ministre. "Ce qu'on a entendu va plutôt dans le sens de ce qui était espéré", a-t-il réagi sur Europe 1 vendredi. Mais la PEEP souhaite surtout "une clarification pour que ce soit simple à comprendre pour les familles et les élèves" car il observe "une inquiétude généralisée" du côté des parents d'élèves qui vont reprendre le travail de leur côté.

Hubert Salin se dit pourtant confiant : "On a déjà connu une reprise dans les écoles aux mois de mai et juin et cette reprise s'est bien passée. On a eu quelques cas de Covid-19 mais il s'est finalement avéré qu'ils étaient extérieurs à l'école, donc l'école a su le faire aux mois de mai et juin. Et on fait confiance à l'école pour le faire à partir au mois de septembre", appuie le porte-parole de la PEEP.