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Le président de la République a annoncé mardi que le port du masque serait obligatoire au 1er août dans les lieux publics clos. Pour le généticien Axel Kahn, il s’agit là d’une mesure indispensable pour continuer d’endiguer l’épidémie de coronavirus. "Il ne faut pas faire les andouilles", lance-t-il mercredi sur Europe 1.
INTERVIEW

"Je recommande à tous nos concitoyens de porter le masque au maximum quand ils sont dehors. Et a fortiori quand ils sont dans un lieu clos. Nous allons nous mettre en situation de pouvoir, par exemple à partir du 1er août, le rendre totalement obligatoire" dans les lieux publics clos, a annoncé Emmanuel Macron mardi lors de son interview du 14-Juillet, interrogé qu'il était sur l’épidémie de coronavirus. "C’est une mesure de bon sens", juge mercredi sur Europe 1 Axel Kahn, célèbre généticien et signataire d’une tribune allant dans ce sens samedi, avec d’autres médecins.

"En février-mars, le virus était partout, il était devant nous. Alors on a fait un effort extraordinaire, on a piqué un sprint avec le confinement et on l’a rattrapé", rappelle celui qui est aussi président de la Ligue contre le cancer. "Et là, on relâche notre effort et il est en train de nous rattraper à nouveau. Il ne faut pas laisser faire et il faut que toutes les mesures pour diminuer la contamination de personne à personne soient utilisées, en particulier le port du masque. "

 

"Le 1er août, c'est un peu tard"

Axel Kahn estime d’ailleurs que "Le 1er août c’est un peu tard".  "Moi, je lance un appel : à partir du 20 juillet, un client qui n’a pas de masque il n’entre pas", insiste-t-il. "Et quelqu’un qui a oublié son masque, de lui-même, il n’entre pas dans les magasins. C’est extrêmement simple. A la limite, s’il y a 90 % des personnes qui portent leur masque, ce sera une diminution du risque de contamination de personne à personne."

Alors qu’un certain relâchement est observé en France depuis quelques jours, la crainte d’une deuxième vague se faite de plus en plus pressante. "Je ne suis pas très pessimiste si on ne fait pas les andouilles. Il ne faut pas faire els andouilles aujourd’hui", martèle Axel Kahn, qui assure que le pays n’est plus guetté par une pénurie de masque. "Des masques il y en a partout, même sur les trottoirs", conclut le médecin.