Deauville, en Normandie, vide - le 13 avril 2020 pendant le confinement 1:26
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Hélène Terzian, édité par Céline Brégand
La limite de déplacement de 100 kilomètres prendra fin le 2 juin en France métropolitaine, a annoncé Édouard Philippe jeudi. Et pour les Parisiens, la levée de cette règle pourrait bien être l'occasion d'aller faire un tour du côté de Deauville où habitants et commerçants ont hâte de les revoir, comme ils le confient à Europe 1 vendredi.
REPORTAGE

Lors de la présentation de la phase 2 du déconfinement jeudi, le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé la fin de la limite de déplacement de 100 kilomètres à partir du 2 juin en France métropolitaine. Alors pourquoi ne pas aller faire un petit plouf dans la mer ? Pour les Parisiens, Deauville, sur la côté normande, reste la destination la plus proche idéale. Et les habitants les attendent de pied ferme.

"Ça va être beaucoup plus vivant !"

"Vous enlevez les Parisiens, il n'y a plus personne ici !", lance Bruno, un Deauvillais. Martine est d'accord avec lui. "On est tellement habitués à les voir que quand ils sont plus là, ça fait tout drôle", constate cette habitante. Ils n'auraient jamais cru dire ça un jour mais Bruno et Martine ont un message à faire passer aux Parisiens : "Venez ! Profitez ! Ça va être plus sympa, ça va être beaucoup plus vivant !", lance Martine. 

Les Parisiens seront toutefois priés de respecter les gestes barrières, préviennent certains. Mais la grande majorité des Deauvillais ont hâte de revoir leur place Morny et la rue qui mène au bord de mer grouiller de citadins.

Il sont ici chez eux, martèlent Josiane et Sylvie. "Deauville a été créé pour les Parisiens. Ça reste le 21e arrondissement de Paris", estime Josiane. "Il faut qu'ils reviennent parce que la c'est la sinistrose totale. On a besoin d'eux et ça reste une ville toujours dans le coup parce qu'ils sont là", appuie Sylvie.

"Les Parisiens vont nous faire 60% de notre chiffre d'affaires de la saison"

Et ce ne sont pas les commerçants qui diront le contraire. À commencer par Joëlle, gérante de deux boutiques de prêt-à-porter qui ont pignon sur rue. "On attend avec impatience de les revoir. Ce sont les Parisiens qui nous font les weekends, c'est évident", réagit-elle.

Édouard, derrière son comptoir à glaces, se languit quant à lui de les voir à nouveau hésiter entre glaces en cornet ou glaces en petit pot. "Bien sûr qu'ils nous manquent !", lâche-t-il. "Quand ils sont là, ils nous font vivre. Ils vont nous faire 60% de notre chiffre d'affaires de la saison", estime-t-il. "C'est bien, c'est du bonheur. On va avoir du boulot", se réjouit le commerçant. Un sentiment décuplé chez les restaurateurs qui vont rouvrir le 2 juin même si, disent-ils, le retour des Parisiens ne sauvera pas leur saison.