Les stations de sports d'hiver seront fixées sur leur sort dans dix jours. 1:38
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Hadrien Bect, édité par Jonathan Grelier , modifié à
La décision de l'ouverture ou non des stations de sports d'hiver sera prise dans les dix prochains jours. Pour le moment, le gouvernement planche sur plusieurs scénarios, d'une fermeture totale pour la période des fêtes de fin d'année à une ouverture partielle. Europe 1 fait le point.

Le business des sports d'hiver rependra-t-il son cours lors des fêtes de fin d'année ? La question n'est pas anodine, car "l'or blanc" représente 10 milliards d'euros par an en France. Mardi à 20h, le président de la République Emmanuel Macron doit fixer le cap d'un confinement allégé. Les petits commerces s'attendent à pouvoir rouvrir dans les prochains jours. Mais pour les stations de sports d'hiver, la décision de leur ouverture ou non pour Noël ne sera annoncée que dans les dix prochains jours. Leurs représentants ont été reçus à Matignon ce lundi et trois scénarios possibles se dessinent.

La fermeture, hypothèse la plus probable

Au vu de l'enjeu économique énorme, le gouvernement se donne un peu de temps. Mais selon les informations d'Europe 1, l'hypothèse la plus probable, à ce stade, est que les stations de ski resteront fermées pendant cette période. Les Alpes restent une des régions où l'activité épidémique est la plus forte. Le gouvernement n'a aucune envie de voir un rebond des contaminations sur ces territoires à cause de sa décision. Une autre hypothèse est cependant envisagée : celle d'une ouverture partielle, peut-être sans les bars ni les restaurants.

"Le port du masque sur les remontées sera obligatoire"

De son côté, le maire de La Plagne Jean-Luc Boch propose, lui, une troisième option : le protocole sanitaire renforcé. "Le port du masque sur les remontées mécaniques, c'est quelque chose qui sera obligatoire", affirme-t-il au micro d'Europe 1 lundi. "On va mettre en place des centres de dépistage avec des tests antigéniques. Il vaut mieux un petit peu de contraintes et bénéficier des grands espaces que pas de contraintes du tout et ne pas pouvoir ouvrir nos stations."

Avant de prendre sa décision, le gouvernement espère aussi une coordination européenne sur la question, par exemple avec l'Italie et l'Espagne. En Suisse, certains domaines ont déjà ouvert. Les acteurs de la montagne ont assuré ce lundi pouvoir être prêts en quinze jours. D'autant que pour l'instant, sourit l'un d'eux, le plus gros problème est qu'il n'y a pas de neige.