"J'ai écouté le Premier ministre, qui avait soi-disant entendu notre colère." Jeudi, Roland Héguy a suivi les annonces de Jean Castex avec attention. Le président de l'Umih (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie) avait mis de côté ses espoirs de réouverture - pas avant le 20 janvier, a prévenu mardi Emmanuel Macron - et attendait de connaître le plan du gouvernement pour aider le secteur du tourisme, frappé de plein fouet par la crise du Covid-19. "Les restaurants, les bars et les hôtels se retrouvent totalement isolés, sans projet, sans avenir sans espoir. On est en plein cauchemar", martèle-t-il sur Europe 1 vendredi.
Une aide "de 15% à 20%" du chiffre d'affaires sera accordée aux entreprises des secteurs particulièrement affectés par la crise comme l'hôtellerie, le tourisme ou l'événementiel, et dont le chiffre d'affaires a chuté "au moins de moitié", a indiqué Jean Castex lors de sa conférence de presse. "Rien que sur décembre, ça ne va pas suffire. On demande un accompagnement beaucoup plus sérieux, autrement il y aura de la casse sociale et économique dès janvier 2021", prévient Roland Héguy.
"La situation se dégrade de jour en jour"
A l'appel de l'Umih, des dizaines de professionnels du secteur ont à nouveau manifesté leur colère jeudi à Marseille. "Il s'agit d'un cri d'alarme pour faire remonter au gouvernement tout le désespoir qu'il y a. On a du mal à retenir les troupes, car la situation se dégrade de jour en jour." Il regrette que les autorités mettent "un temps fou" à leur répondre. "Il y a des sujets encore très incertains. Quid par exemple de l'activité partielle à partir de janvier ?"
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Depuis le début du confinement, de nombreux restaurants misent sur les plats à emporter et la livraison à domicile. "Une question de survie. Mais aucun restaurateur ne peut vivre que grâce à cela", affirme Roland Héguy. Il conclut : "Dans la restauration comme dans l'hôtellerie, il y aura un avant et un après Covid."