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Mouvement du 10 septembre : 175.000 participants recensés en fin d'après-midi, 473 personnes interpellées

Europe 1 - Mis à jour le . 10 min

Lancée sur les réseaux sociaux, la mobilisation nationale du 10-Septembre avait lieu ce mercredi. Cette journée du mouvement "Bloquons tout", dont les contours étaient difficiles à cerner, inquiétait particulièrement les instances, mais également les commerçants. Face à cela, 80.000 forces de l’ordre étaient déployées.

Une journée à haut risque. Ce mercredi, la manifestation du 10-Septembre appellait à "tout bloquer" afin de faire entendre la colère générale des Français. Ce mouvement de contestation, appelé "Bloquons tout" et lancé sur les réseaux sociaux, dont les contours étaient flous, inquiétait particulièrement les instances, qui s’attendaient à des opérations coup de poing.

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Face aux craintes de débordement, le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, a annoncé un déploiement massif des forces de l’ordre. Cette mobilisation survenait deux jours après la chute du gouvernement Bayrou

Les principales informations : 

  • En fin d'après-midi, les forces de l'ordre ont procédé à 473 interpellations en France, dont 203 à Paris.
  • 175.000 participants à la mobilisation ont été recensés en fin d'après-midi.
  • La façade d'un immeuble situé dans le centre de Paris, près de Châtelet, était en flammes en début d'après-midi.
  • Le Forum des Halles fermé après des appels aux pillages, les métros et RER ne s'arrêtent plus à la station Châtelet sur demande de la préfecture. 
  • Une centaine d'établissements du second degré a connu des perturbations ce mercredi matin et 27 ont été complètement bloqués.
  • Quelque 80.000 gendarmes et policiers étaient mobilisés mercredi dans le cadre du mouvement "Bloquons tout". 

473 interpellations dont 203 à Paris, 175.000 manifestants partout en France

Selon un dernier bilan, 473 personnes ont été interpellées par les forces de l'ordre lors de la mobilisation nationale, dont 203 à Paris. Ces interpellations ont donné lieu à 339 gardes à vue en France, dont 106 dans la capitale. Par ailleurs, 13 forces de sécurité intérieure (FSI) ont été légèrement blessées.

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À 17 heures, les services ont recensé 812 actions, dont 550 rassemblements et 262 blocages, réunissant 175.000 personnes sur l'ensemble du territoire, selon le ministère de l'Intérieur. À la même heure, le centre opérationnel de gestion interministérielle des crises (COFIC) recensait 267 incendies de voie publique. 

Depuis la mi-journée, les manifestations tendent à prendre de l’ampleur. La présence de nombreux militants radicaux dans les cortèges engendrent des troubles à l’ordre public. La situation est particulièrement tendue à Rennes (35), Nantes (44) ou Paris (75), où des sommations ont été effectuées à la suite de prises à partie des forces de l'ordre.

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L'incendie d'une façade à Paris peut-être provoqué involontairement 

L'incendie qui a en partie endommagé un restaurant et une façade d'immeuble dans le centre de Paris dans le cadre de la mobilisation "Bloquons tout" pourrait avoir été provoqué involontairement par une intervention policière, a indiqué mercredi la procureure de Paris.

"En l'état de nos informations, il pourrait s'agir d'un départ de feu involontaire lié à l'intervention des forces de l'ordre pour faire face à des regroupements denses et particulièrement hostiles dans le secteur des Halles", a détaillé Laure Beccuau lors d'un point-presse, précisant qu'une enquête sur ce sinistre avait été confiée à la Sûreté territoriale.

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La façade d'un immeuble en feu dans le centre de Paris

La façade d'un immeuble situé dans le centre de Paris était en flammes en début d'après-midi pendant que des manifestants faisaient face aux forces de l'ordre à proximité. Peu après 16 heures, un important panache de fumée s'élevait de la façade de l'immeuble près de Châtelet. Les policiers ont sécurisé et évacué le quartier en attendant l'arrivée des pompiers. Ces derniers ont rapidement maîtrisé l'incendie. 

644 actions "Bloquons tout" enregistrées 

Selon un chiffre provisoire de place Beauvau, 644 actions "Bloquons tout" ont été enregistrées pour 114.500 participants. Au total, partout en France, 466 rassemblements et 178 blocages ou filtrages, notamment auprès des routes, lycées et universités, ont été recensés.

Pour le moment, cela semble être une mobilisation "urbaine", bien maîtrisée par les forces de l'ordre et le dispositif puisqu'aucun point d'intérêt vital n'a été endommagé. Au niveau de la situation en zone gendarmerie, seulement 9 axes sont bloqués. En revanche, à Rennes, cela semble plus compliqué avec des manifestants et des groupuscules d'ultra-gauche qui affrontent les forces de l'ordre. 

Et d'après un bilan à la mi-journée, qui est toujours en cours d'actualisation, 295 interpellations ont eu lieu partout en France, dont 171 à Paris. Quatre policiers et gendarmes ont été légèrement blessés et il y a actuellement 106 actions de déblocage menées un peu partout par les forces de l'ordre. Au niveau des moyens mis en oeuvre, 30 escadrons de gendarmerie mobile, accompagnés de 22 VIPG Centaure.

Après des appels aux pillages du Forum des Halles, la station Châtelet fermée

"La gare de Châtelet-les-Halles est non desservie pour le moment dans les deux sens de circulation en raison de mesures de sécurité demandées par la préfecture de police. Aucune correspondance n'est assurée dans cette gare", prévient le RER B sur son compte X. 

Cette fermeture complète de la station, RER et métros compris, a été demandée par la préfecture de police après un appel au pillage du centre commercial du Forum des Halles. Ce dernier a été également fermé. Ce dispositif sera reconduit pour la journée de jeudi. 

Des lycées perturbés voire bloqués

Une centaine d'établissements du second degré a connu des perturbations ce mercredi matin et 27 ont été complètement bloqués. Si les forces de l'ordre ont procédé à une trentaine d'interpellations à proximité du lycée Hélène Boucher à Paris, aucune n'a débouché sur une garde à vue. 

Ailleurs en France, des blocages ou filtrages ont été observés, comme dans les villes de Strasbourg, Montpellier, Rennes ou encore Lille.

250 interpellations partout en France

A la mi-journée, les forces de l'ordre font état de 250 interpellations partout en France. Parmi elles, 34 ont mené à des placements en garde à vue, dont quatre mineurs, notamment pour des faits d'infraction soupçonnée avec un groupe formé en vue de commettre des violences, et entrave à la circulation routière.

Le premier délit est puni d'une peine d'un an d'emprisonnement et d'une amende 15.000 euros, lorsque la seconde fait encourir la peine de deux ans d'emprisonnement et 4.500 euros d'amende. 

Retailleau dénonce l'attitude de certains élus

Lors d'un point presse, Bruno Retailleau a pointé du doigt ces élus qui se rendent coupables, dit-il, d''appels à l'insurrection et à la violence". Il estime que ces derniers "veulent profiter cette mobilisation pour créer un climat insurrectionnel en France".

"Une mobilisation captée par la gauche et l'ultragauche

Bruno Retailleau regrette que cette mobilisation du 10 septembre ne soit pas "citoyenne" mais plutôt "captée par la gauche et l'ultragauche". 

"Présence de groupuscules mobiles", près de 200 interpellations

À l'occasion d'un point presse, Bruno Retailleau, des "groupuscules masqués, mobiles et vêtus de noir" mènent des actions depuis ce mercredi matin. Le ministre de l'Intérieur annonce par ailleurs "près de 200 interpellations" sur tout le territoire où 80.000 forces de l'ordre sont mobilisés. Une cinquantaine d'actions de blocages sont en cours. 

130 interpellations en région parisienne

D'après le point de situation réalisé à 9h30 par une source d'Europe 1, 130 interpellations ont été réalisées dans la matinée en région parisienne. Alors que 154 actions en Zone de gendarmerie nationale (ZGN) sont recensées, le volume de manifestants est lui estimé à plus de 4.000 personnes. Le nombre de rassemblements sur le territoire s'établit pour l'heure à 119. 

Une trentaine d'individus bloquent l'autoroute A20 dans le sens du Sud vers le Nord, au niveau de Saint-Hilaire Bonneval, par six tracteurs et une dizaine de véhicules légers. Du côté du péage de Poitiers Sud sur l'A10, deux personnes ont été interpellées par les forces de l'ordre lors de la vague de refoulement. Puis au niveau de la porte de Montreuil, une manifestation partie de la CGT a tenté de bloquer à plusieurs reprises le périphérique parisien. Les syndiqués envisagent de nouvelles actions dans la journée.

Un bus en feu à Rennes

L'un des bus du dépôt débloqué ce mercredi matin qui circulait sur la rocade a été immobilisé sous un pont de la rocade de Rennes, saccagé par des manifestants, et mis à feu, a-t-on appris de source policière. 

Blocage en cours à proximité d'un péage de l'A10 à hauteur de Poitiers

Selon la gendarmerie, environ 300 personnes se trouvent sur le rond-point qui dessert le péage Poitiers-Sud sur l'autoroute A10. 50 personnes, tout de noir vêtus et casqués ont tenté de casser ou de taguer des cabines. Une trentaine de gendarmes sont sur place.

Une situation sous contrôle mais très évolutive

A 7h30, la situation semble être sous contrôle mais très évolutive, selon une source de la gendarmerie. Une cinquantaine d'actions en Zone de gendarmerie est dénombrée et plus d'un millier de manifestants semble être déployé sur le territoire.

Les forces de l'ordre recensent une trentaine de blocages dont une dizaine sur des axes routiers. A ce propos, le trafic sur l'A10 est interrompu dans les deux sens (Potiers, Sud).

Des bloqueurs encagoulés

Toujours selon les informations d'Europe 1, des tensions ont été observées à la Porte d'Orléans et à la Porte de Montreuil à Paris. Ici, 250 personnes, dont certaines cagoulées, sont réunies et une action semble être imminente. A Montreuil, en Seine-Saint-Denis, la rue Maryse Hilz est bloquée par une cinquantaines d'émeutiers et de nombres poubelles ont été placées devant le lycée Jean Jaurès. 

A Paris, c'est devant le lycée Montaigne qu'une vingtaine de jeunes encagoulés tente un blocus.

Pas de mouvement d'ampleur au matin

Après une nuit calme, aucun mouvement d'ampleur n'est à observer au matin. Selon une source politique, sept actions ont eu lieu dans la nuit et étaient toujours en cours à 6h30. A la même heure, deux rassemblements avaient lieu à l'aéroport de Bouguenais à Nantes et sur un rond point à Langon, en Gironde. Les deux actions ne rassemblaient pas plus de 70 personnes. 

En termes de dégradations, deux radars ont été détériorés dans la Meuse et un tag appelant à la destitution d'Emmanuel Macron a été réalisé à Draillant en Haute-Savoie. 

À Draguignan, les manifestants présents depuis 5h du matin

Depuis 5h, ce mercredi matin, des manifestants sont installés sur un rond-point d'une zone artisanale de Draguignan, drapeaux tricolores et ceux de la confédération paysanne à la main. Ils réclament le départ d'Emmanuel Macron en proposant de tout bloquer. Selon nos informations, il y a des manifestants de gauche, de droite, des souverainistes, des anciens gilets jaunes.

"Le but est de bloquer, de ralentir les flux de voitures, d'imputer aussi nos problématiques aux différents gros acteurs du marché français, comme sur cette zone Lidl", a déclaré Fabien, coordinateur de ce mouvement, à notre micro.

Alors tout se passe dans le calme pour l'instant, il y a une dizaine de gendarmes présents pour encadrer les manifestants qui distribuent des tracts aux automobilistes de passage sur le rond-point et il y a de nombreux klaxons qui résonnent en soutien.

Des premières actions observées au petit matin

Des premiers incidents sont observés en France, "notamment sur Bordeaux" avec "une tentative de blocage" perpétrée par "une cinquantaine d'individus cagoulés", assure Bruno Retailleau au micro d'Europe 1. Seule radio à suivre le ministre de l'Intérieur démissionnaire en cette journée de mobilisations, il poursuit en assurant qu'il "craignait" que les actions commencent dans la nuit".

Un "incendie de câbles" est à déplorer sur Toulouse et a "interrompu la circulation entre Toulouse et Auch". 

Les forces de l'ordre présentes dès mardi soir

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a indiqué que des forces de sécurité étaient déployées dès mardi soir sur "des zones sensibles", à la veille de la mobilisation nationale. 

"Il y a un certain nombre de groupuscules qui sont en train de se préparer et là, c'est tolérance zéro et dès ce soir (mardi), il faudra occuper le terrain sur des zones sensibles pour ne supporter évidemment aucune sorte de violence ni de blocage", a rappelé Bruno Retailleau lors d'un point presse place Beauvau.

Aucune dégradation ni blocage ne seront tolérés, rappelle Laurent Nuñez

Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a rappelé mardi que les forces de l'ordre "ne tolèreront aucune dégradation, aucun blocage" et "interviendront systématiquement" ce mercredi lors du mouvement "Bloquons tout".

Invité de BFMTV/RMC, le préfet de police a relevé que "l'appel général ‘Bloquons tout’ a été repris par l'ultragauche", de sorte que les autorités "s'attendent à des actions dures". "On ne pense pas que ce mouvement mobilise la société civile", a ajouté Laurent Nuñez.

Trafic ferroviaire perturbé sur une partie des lignes nationales et franciliennes

Le trafic sera perturbé sur de nombreuses lignes ferroviaires en Ile-de-France ce mercredi, le ministre des Transports promettant un important dispositif de sécurité à Paris à la Gare du Nord, qui pourrait être ciblée par des manifestants.

A la RATP, le trafic sera "quasi normal" dans le métro avec "plus de neuf trains sur dix" sur les lignes 5, 8, 9 et 13, les autres n'étant pas affectées. En moyenne, "neuf bus sur dix circuleront sur l’ensemble du réseau", tandis que les tramways fonctionneront à 100%.

La SNCF avait déjà prévenu lundi que le trafic ferroviaire serait affecté dans l'Hexagone par le mouvement social de mercredi, en particulier celui des TER et des Intercités, mais pas le réseau à grande vitesse.