Les Parisiens achèteraient des logements de plus de dix mètres carré en moyenne. 1:26
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Elise Denjean, édité par Baptiste Denis
Contrairement à ce qui avait été avancé pendant le confinement, il n'y a pas eu d'exode des Parisiens vers la campagne ou le littoral. Au contraire, les investisseurs achètent même plus grand dans la capitale et n'hésitent pas à plus s'endetter.
DÉCRYPTAGE

Moins de deux mois après le confinement, le marché de l'immobilier repart déjà. Même si le nombre de ventes à baissé de 30% à cause de la crise, la courbe s'inverse. Une étude du cabinet Century 21 remarque une hausse de 10% des promesses de ventes en juin 2020 par rapport à la même époque l'année précédente. C'est le cas notamment à Paris, où l'on achète désormais plus grand.

Les Parisiens achèteraient des logements de dix mètres carré de plus en moyenne et alors que les prix ne cessent de grimper. En un an, ces derniers ont augmenté de plus de 7%. Alors les Parisiens ont-ils subitement les moyens de s'offrir plus de surface ? Pas vraiment. Ils sont simplement plus nombreux à acheter leur résidence principale dans la capitale, tandis que les investisseurs locatifs, eux, sont moins actifs.

Laurent Vimont, le directeur du réseau Century 21, donne des explications à ce nouvel élan de l'immobilier parisien. "Je pense que le confinement était l'occasion de mûrir des projets et de passer de la location à la propriété avec des taux bas. Quand on achète pour se loger, en général on achète plus grand que pour investir", explique le spécialiste.

"L'encadrement des loyers a peut-être échaudé certains investisseurs"

Les investisseurs achèteraient donc plus selon leurs envies personnelles, plutôt que pour faire des placements financiers ou investir dans une résidence secondaire. "Sur l'investissement locatif, l'encadrement des loyers a peut-être échaudé certains investisseurs. Ceux qui ont subi le confinement avec un logement à louer type AirBnB ont pu observer quelques pertes aussi", décrypte Laurent Vimont qui rappelle qu'il "est encore un peu tôt pour tirer des conclusions définitives".

Le coût de ces mètres carré supplémentaires se répercute sur l'endettement des Parisiens qui empruntent plus et plus longtemps depuis la fin du confinement. Le montant moyen d’une transaction s’envole de +17,2% entre le 1er semestre 2019 et le 1er semestre 2020 pour atteindre, selon l'étude de Century 21, 547.022€.