Avec seulement 20% de la fréquentation, la capacité maximum d'accueil dans les transports est atteinte en Ile-de-France. 2:28
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Antoine Cuny-Le Callet
Alors que le déconfinement se poursuit, de nombreux travailleurs vont devoir reprendre les transports en commun. Cet afflux de voyageurs inquiète les autorités qui craignent de ne pouvoir faire respecter les règles sanitaires. Le président de la Commission offre de transport d'Ile-de-France mobilités, Grégoire de Lasteyrie, plaidait vendredi sur Europe 1 pour un assouplissement.
INTERVIEW

Alors que les rassemblements sont toujours limités à dix personnes en extérieur se pose désormais la question de la distanciation sociale dans les transports en commun. Le trafic augmente mais les règles en vigueur sont trop contraignantes pour envisager une reprise de la fréquentation. Au micro d'Europe 1 vendredi, le président de la Commission offre de transport (COT) d'Ile-de-France mobilités, Grégoire de Lasteyrie, a réclamé un assouplissement de la règle d'un mètre carré par passager : "Si l'autorité scientifique est d'accord, on pense que l'on peut être deux personnes par mètre carré."

100% de l'offre mais seulement 20% de la fréquentation

Selon le président de cette autorité gérant les transports en commun de la région, l'offre a quasiment repris son niveau normal. "On est à 100% pour la RATP et 80% pour la SNCF". Le nombre de voyageurs remonte lui-aussi peu à peu, atteignant 20% de la fréquentation habituelle. Mais avec un voyageur sur cinq seulement, les transports ont déjà atteint leur niveau d'accueil maximal "dans de bonnes conditions".

En Ile-de-France, les règles en matière sanitaire sont en effet très strictes : le port du masque est obligatoire, tout comme la distance d'un mètre entre les voyageurs. De plus, pour monter dans les rames aux heures de pointe, une attestation de l'employeur est nécessaire. De plus en plus de personnes étant amenées à prendre le métro ou le train, ces mesures font que les capacités d'accueil sont déjà saturées.

"Ce qu'on souhaite, si le Conseil scientifique pense que la distanciation sociale dans les transports peut être levée, comme c'est le cas dans d'autres pays, c'est que l'on puisse enlever en partie cette distanciation sociale", déclare Grégoire de Lasteyrie. Dans le cas où le Conseil scientifique n'accéderait pas à cette requête, "On [demanderait] à l'Etat de maintenir les moyens de filtrage avec les forces de l'ordre aux différentes stations", ajoute-t-il.