Toulouse vaccinodrome vaccin vaccination Covid-19 coronavirus étudiants 1:30
  • Copié
Benjamin Peter, édité par Pauline Rouquette
Après une campagne de recrutement organisée par le CHU de Toulouse, des centaines d'étudiants ont obtenu un job étudiant dans le vaccinodrome de la ville, qui s'apprête à ouvrir 7 jours sur 7. Ces étudiants sont rémunérés pour la réalisation de tâches administratives, d'accueil ou de soins selon leur profil.
REPORTAGE

C'est le job étudiant le plus couru de toute la région toulousaine : se faire embaucher au vaccinodrome local. Le Samu a eu l'idée de recruter les étudiants pour permettre aux personnels mobilisés depuis des mois contre le Covid-19 de souffler, tout en permettant aux jeunes de gagner leur vie, eux qui ont été durement touchés par la crise. Et les places s'arrachent en quelques minutes.

"On va s'en sortir grâce à la jeunesse"

Le Docteur Julie Oudet fait l'appel face à un amphi de 220 étudiants. Ces "piou-piou" se sont inscrits via Twitter à cette formation pour travailler tout l'été au vaccinodrome. "Welcome to PiouPiouLand", lance Julie Oudet. "Je vous invite à regarder Les Oiseaux d'Hitchcock. L'image des 'Piou-Piou', c'est ça, c'est les oiseaux contre le Covid". Et ces "piou-piou" sont loin d'être uniquement des étudiants en médecine.

"Les étudiants sont surmotivés. Ils ont des compétences propres pour acheminer les doses d'une zone à l'autre, il n'y a pas besoin d'avoir fait six années de médecine", explique Julie Oudet au micro d'Europe 1. "Pour faire certaines tâches de secrétariat, il y a des personnes qui vont être beaucoup plus compétentes que des étudiants en médecine ou en pharmacie", poursuit-elle. "On va s'en sortir grâce à la jeunesse."

"C'était l'occasion d'aller sur le front"

"C'est une formation qui m'intéresse énormément, que ce soit pour vacciner ou aider dans la logistique", affirme Anaïs, étudiante en deuxième année de médecine. Philémon, lui, étudie l'informatique, mais il voulait participer : "Je veux travailler cet été et comme le président a pu le dire : 'Nous sommes en guerre'. C'était l'occasion d'aller sur le front", dit-il, ajoutant que la mission est également "assez bien payée."

À l'issue de cette formation, tous ces jeunes vont pouvoir prendre le relais des pompiers, des personnels hospitaliers, des associations mobilisés sur le vaccinodrome, et participer au nouveau hall qui ouvrira début juin et devrait permettre de doubler les capacités de vaccinations quotidiennes.