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Carole Ferry, édité par Manon Fossat , modifié à
Si quelques salons comme Vivatech vont rouvrir leurs portes dès le mois de juin, conformément aux annonces du chef de l'Etat, la reprise est prévue en septembre pour la majorité d'entre eux. Un horizon qui se dégage pour les professionnels du secteur, qui s'affairent déjà aux préparatifs pour relancer la machine. 

Les quatre étapes du déconfinement progressif de la France ont été dévoilées par Emmanuel Macron. Dans de nombreux secteurs, il est désormais possible d'y voir un peu plus clair quant au calendrier des semaines à venir. C'est notamment le cas des foires d'exposition et des salons, qui pourront rouvrir leurs portes dès le 9 juin prochain, à la condition d'accueillir du public selon des jauges limitées. Une énorme bouffée d'air pour les professionnels, qui ont pour beaucoup programmé leurs évènements après l'été, mais sont déjà en plein préparatifs. 

 "Les annonces ont libéré les énergies"

Pour ce retour progressif, il y aura d'abord un ballon d'essai en juin avec Vivatech et la Foire de Bourges. Mais la vraie reprise est prévue en septembre, avec les foires de Toulouse et Strasbourg, le MIPIM (salon de l'immobilier) à Cannes, et le salon de la lingerie ou du Made in France à Paris. Et parmi les plus attendus, le salon "Maison et Objet", ou le rendez vous international du monde de la décoration, qui donne les tendances de la saison à venir.

1.500 exposants ont déjà confirmé qu'ils seraient présents, de même que 93% des visiteurs. Une émulation qui a débuté, selon son directeur Philippe Brocard, après les annonces d'Emmanuel Macron. "Nos exposants sont dans les starting-blocks. Dès le vendredi, ils nous appelaient pour nous dire 'C'est bon on peut y aller'. C'est drôle parce qu'il y a une dizaine de jours, l'ambiance était plutôt morose. Les annonces ont libéré les énergies et redonné de la confiance", constate-t-il. 

Une reprise progressive de l'activité 

D'autant qu'un salon comme "Maison et Objet" représente 145 millions d'euros de retombées directes et indirectes. A Paris, une chambre sur deux est en effet réservée pour du tourisme d'affaires et les salons en font partie. C'est donc de l'activité pour les hôtels, mais aussi les restaurants, les taxis, les trains ou les avions.

Quant à l'architecture ou la communication, il faut préparer les stands dès maintenant, et tout le secteur se met actuellement en ordre de bataille, explique Cyril de Froissard, président de L'Evènement, la fédération des entreprises de l'évènementiel.

"On a déjà anticipé une reprise depuis quelques semaines, donc on commence à se remettre à travailler. En moyenne, le taux d'activité partielle était de l'ordre de 50% ces derniers mois et avec ces annonces, il risque de passer à 30%. Et nous espérons que d'ici la fin de l'année, on puisse envisager un retour à la normale et que l'ensemble de nos collaborateurs puissent travailler comme avant, à 100%", explique-t-il.

La reprise sera en effet progressive. Le secteur table sur 35% de l'activité en septembre, 50% en octobre, et une montée en puissance jusqu'à la fin de l'année.