Les étudiantes doivent encore trouver les matériaux et les entreprises qui produiront leur invention (photo d'illustration). 1:16
  • Copié
Sarah Calamand, édité par Margaux Lannuzel , modifié à
Une petite boîte ressemblant à un étui à lunettes, avec à l'intérieur des lampes à UV, pour stériliser les masques en tissu : tel est le prototype imaginé par quatre étudiantes en génie biologique à l'université de Corse, pour lutter, notamment, contre la pollution des masques jetables. 

Il est temps de s'organiser, alors que les masques seront bientôt obligatoires dans les espaces publics clos pour lutter contre l'épidémie de coronavirus. Un masque en tissu se porte en effet quelques heures seulement, après quoi il faut en changer. Une personne travaillant hors de chez elle devrait donc en porter plusieurs par jour, et disposer d’une réserve de masques suffisante, sans avoir besoin de faire une lessive quotidienne... Ce qui n'est pas toujours évident. Partant de ce constat, quatre étudiantes en génie biologique à l’université de Corse ont inventé une solution pour désinfecter les précieux objets. 

Des ultra-violets pour tuer le virus

L'idée est inspirée d'une méthode déjà utilisée par certains hôpitaux, qui désinfectent leurs blocs opératoires à l’aide de lampes à ultra-violets, s’attaquant ainsi à l’ADN des virus. Le projet des étudiantes, lui, se présente sous la forme d'une petite boite, qui ressemble à un étui à lunettes, avec à l’intérieur des lampes à UV. On y place son masque en tissu pendant cinq minutes, les UV tuent le virus et le masque ressort désinfecté, prêt à être utilisé à nouveau. 

"On a vu qu’il y avait beaucoup de pollution à cause des masques jetés, on a décidé de trouver une solution à ce problème", expliquent Axelle et Pauline, co-créatrices. "C'est vraiment l'impact environnemental qui nous intéressait. Surtout que ces masques jetés représentent un risque de contamination...."

Un étui commercialisé entre 40 et 60 euros ? 

Le deuxième argument est plus pratique : "Quand vous avez fini d'utiliser votre masque, à chaque fois il faut rentrer chez vous, le nettoyer, et gérer tout ça demande beaucoup d'organisation. Alors qu'avec la boîte, c'est beaucoup plus pratique." L'étui n'est pour l'instant qu'un prototype : les étudiantes doivent encore trouver les matériaux et les entreprises qui le produiront. Elles espèrent commercialiser leur étui à la rentrée, pour une valeur de 40 à 60 euros.