Covid-19 : la tension hospitalière toujours en baisse en France

La pression hospitalière poursuit sa décrue en France.
La pression hospitalière poursuit sa décrue en France. © AFP
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avec AFP , modifié à
Les Européens vaccinés pourront entrer en France sans test PCR à partir du 9 juin, mais pas les Britanniques ni les Américains qui devront présenter un test négatif, même vaccinés. La décrue se poursuit par ailleurs dans les hôpitaux de l'Hexagone, alors que la vaccination accélère encore avec l'ouverture aux adolescents de 12 à 18 ans dès le 15 juin.
L'ESSENTIEL

Déjà plus de deux milliards de doses de vaccins contre le Covid-19 ont été administrées dans le monde et plusieurs Etats ont décidé d'ouvrir la vaccination aux plus de 12 ans. En France, les Européens vaccinés contre le Covid-19 pourront entrer sans test PCR à partir du 9 juin alors qu'une preuve de test négatif (PCR ou antigénique) sera toujours exigée pour les voyageurs en provenance du Royaume-Uni et des Etats-Unis notamment, même vaccinés.

Les informations à retenir

  • Les Européens vaccinés pourront entrer en France sans test PCR à partir du 9 juin
  • La HAS préconise une vaccination des ados par étapes
  • La tension hospitalière toujours en baisse en France

Les Européens vaccinés pourront entrer en France sans test PCR à partir du 9 juin

Les Européens vaccinés contre le Covid-19 pourront entrer en France sans test PCR à partir du 9 juin alors qu'une preuve de test négatif (PCR ou antigénique) sera toujours exigée pour les voyageurs en provenance du Royaume-Uni et des Etats-Unis notamment, qu'ils soient vaccinés ou non, selon un document publié vendredi par le gouvernement.

A partir du 9 juin, les flux de voyageurs entre la France et les pays étrangers seront rouverts selon des modalités qui varient en fonction de la situation sanitaire des pays classés par couleur (vert, orange et rouge) et de la vaccination, selon un document appelé "stratégie de réouverture des frontières".

Un code couleur pour les voyageurs arrivant en France

Les Européens "verts", les Britanniques "orange", les Brésiliens "rouges": le gouvernement français a publié vendredi un classement qui détermine quels voyageurs arrivant en France à partir du 9 juin pourront se passer de test PCR, et lesquels resteront soumis à des restrictions.

Il y a les pays classés "verts" qui maîtrisent la circulation du coronavirus et n'ont pas de problème de variant "préoccupant" (Espace européen, Australie, Corée du Sud, Israël, Japon, Liban, Nouvelle-Zélande, Singapour). Si vous arrivez de ces pays-là, plus aucun motif impérieux de visite ne sera exigé de vous. Et vous ne devrez fournir de preuve de test négatif (PCR ou antigénique) de moins de 72h que si vous n'êtes pas vaccinés. Les vaccinés seront, eux, dispensés de test.

Pour les pays classés "rouge" (Afrique du Sud, Argentine, Bahreïn, Bangladesh, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, Inde, Népal, Pakistan, Sri Lanka, Suriname, Turquie, Uruguay), un motif impérieux reste nécessaire pour venir en France, des tests PCR ou antigéniques seront exigés que l'on soit vacciné ou non et une quarantaine de 7 à 10 jours, selon qu'on est vacciné ou non, sera imposée à l'arrivée sur le sol français.

Pour les pays classés "orange", comme les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne, où un variant du coronavirus inquiète les autorités, un test PCR ou antigénique sera exigé si le voyageur est vacciné, sinon il lui faudra un motif impérieux, un test négatif et il devra se placer en auto-isolement de 7 jours.

La tension hospitalière toujours en baisse en France

La tension hospitalière due au Covid-19 poursuit sa décrue en France, avec toujours moins de malades dans les services de réanimation, selon les données de Santé publique France publiées vendredi. Les services de réanimation, qui soignent les cas les plus graves, accueillaient 2.571 patients, contre 2.677 jeudi, et 2.754 mercredi. Cet indicateur crucial est passé sous la barre des 3.000 dimanche, et a diminué de plus de moitié depuis son pic de fin avril, au plus fort de la troisième vague de l'épidémie. Le nombre de nouvelles admissions dans ces services s'est établi à 91 en 24 heures (94 jeudi).

Au total, 14.801 malades du Covid occupaient les lits des hôpitaux français, contre 15.283 la veille et 17.272 il y a une semaine, précise l'agence sanitaire. Quelque 408 malades y ont été admis en une journée (458 jeudi). La maladie a emporté 81 personnes au cours des dernières 24 heures (71 jeudi), portant le bilan total à près de 110.000 morts depuis le début de l'épidémie en mars 2020.

Baisse du nombre de décès depuis début mai en France

Le nombre moyen de décès constatés chaque jour en France, toutes causes confondues, s'inscrit à la baisse depuis début mai, après un pic en janvier puis une stagnation depuis la mi-mars, indique vendredi l'Insee dans son bilan hebdomadaire des décès pendant l'épidémie de Covid-19.

Alors que 2.150 morts étaient enregistrés chaque jour en moyenne en janvier, puis 2.040 en février et un peu moins de 1.900 en mars et en avril, ce nombre est tombé à 1.730 morts par jour en moyenne sur la période du 1er au 24 mai - date des derniers chiffres disponibles -, selon l'institut national des études statistiques.

La HAS veut la vaccination des adolescents par étapes

Plusieurs pays ont décidé d'ouvrir la vaccination aux adolescents. L'Italie, le pays européen le plus touché par la pandémie après le Royaume-Uni, a ouvert jeudi la vaccination contre le Covid-19 à toutes les tranches d'âge à partir de 12 ans. Le vaccin Pfizer/BioNtech y a d'ailleurs été approuvé pour les 12-15 ans, après un "examen rigoureux concernant sa sécurité".

En France, les jeunes de 12 à 18 ans pourront se faire vacciner contre le Covid-19 à partir du 15 juin, a annoncé mercredi le président Emmanuel Macron. La Haute autorité de santé, elle, préconise une ouverture par étapes de la vaccination des adolescents. L'agence recommande d'"ouvrir très rapidement" la vaccination aux 12-15 ans avec des fragilités ou vivant dans l'entourage de personnes vulnérables, mais d'attendre que la vaccination des adultes soit "suffisamment avancée" avant de la généraliser à cette tranche d'âge.

Les TGV, des "clusters ambulants" ?

Dans un article, le site Mediapart a exhumé un rapport de l'Inspection du Travail sur la circulation du virus dans les TGV. Selon ce document, le renouvellement de l'air dans ces trains est largement insuffisant, laissant craindre des "clusters ambulants". Mediapart relève par ailleurs que contrairement aux avions, les TGV ne sont pas équipés de filtres à haute performance. 

Vendredi, la SNCF a réagi en affirmant qu'elle appliquait "avec la plus grande rigueur" les consignes sanitaires "en matière de ventilation ou de filtration de l'air à bord des trains, comme elle fait respecter l'obligation de port du masque". Le ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, s'est voulu rassurant. "Les chiffres que nous avons, sur maintenant plus d'un an et demi, montrent que les transports en commun ne sont pas des lieux de propagation prioritaires", a-t-il déclaré sur BFM TV.

Deux milliards de doses de vaccins administrées dans le monde

Au moins 2.019.696.022 doses ont été injectées dans 215 pays ou territoires, moins de six mois après le début des premières campagnes de vaccination en décembre 2020, d'après ce comptage de l'AFP reposant sur des sources officielles. Hors micro-Etats, Israël demeure le pays dont la campagne de vaccination est la plus avancée, près de six Israéliens sur dix étant déjà complètement vaccinés. Dans le peloton de tête figurent également des pays comme le Canada (59% de la population y a reçu au moins une dose), le Royaume-Uni (58,3%), le Chili (56,6%) et les Etats-Unis (51%), tandis que dans l'UE, 254,98 millions de doses ont été administrées à 39% de ses habitants. 

Mais en Afrique, touchée par une nouvelle hausse des cas, les livraisons de vaccins sont quasi à l'arrêt, a mis en garde jeudi l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Seuls 2% des Africains à ce jour ont reçu au moins une dose de vaccin. Sur les six pays qui ne vaccinent pas encore, quatre sont en Afrique : la Tanzanie, le Burundi, le Tchad et l'Erythrée. L'Afrique n'est pas prête à affronter une troisième vague de la pandémie, a également prévenu l'OMS. 

Record de morts en Colombie

La Colombie a enregistré 545 morts du coronavirus en 24 heures, son record depuis le début de l'épidémie, et a dépassé le seuil des 90.000 décès à ce jour, en pleine crise sociale contre le gouvernement. Dans son dernier rapport, le ministère de la Santé a indiqué que le nombre de morts depuis le début de la pandémie en mars 2020 s'élevait à 90.353, alors que les contaminations dépassent les 3,4 millions de cas, après un record de 28.624 cas au cours de ces dernières 24 heures

En Asie, une forte inquiétude prévaut dans plusieurs pays, qui ont vu le nombre des cas de coronavirus s'envoler ces dernières semaines. A Taïwan, la récente flambée de cas de Covid-19 a conduit l'île à intensifier sa politique de vaccination et de dépistage notamment au sein de ses usines de fabrication de semi-conducteurs par crainte d'une aggravation de la pénurie mondiale de ces précieux composants.

Au moins 3,7 millions de morts

La pandémie a fait au moins 3.704.003 morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles vendredi. Après les Etats-Unis (596.434 décès), les pays comptant le plus grand nombre de morts sont le Brésil (469.388), l'Inde (340.702), le Mexique (228.362) et le Pérou (185.380). Ces chiffres, qui reposent sur les bilans quotidiens des autorités nationales de santé, sont globalement sous-évalués. Ils excluent les révisions à la hausse réalisées a posteriori par certains organismes statistiques. En prenant en compte la surmortalité directement et indirectement liée au Covid-19, l'OMS estime que le bilan réel est "deux à trois fois plus élevé".