Le gouvernement français a publié vendredi un classement qui détermine quels voyageurs arrivant en France à partir du 9 juin pourront se passer de test PCR. 1:45
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Europe 1 avec AFP
Le gouvernement français a publié vendredi un classement qui détermine quels voyageurs arrivant en France à partir du 9 juin pourront se passer de test PCR, et lesquels resteront soumis à des restrictions. Ils sont classés en vert, orange et rouge, en fonction des indicateurs épidémiques.

Les Européens "verts", les Britanniques "orange", les Brésiliens "rouges": le gouvernement français a publié vendredi un classement qui détermine quels voyageurs arrivant en France à partir du 9 juin pourront se passer de test PCR, et lesquels resteront soumis à des restrictions.

Il y a les pays classés "verts" qui maîtrisent la circulation du coronavirus et n'ont pas de problème de variant "préoccupant" (Espace européen, Australie, Corée du Sud, Israël, Japon, Liban, Nouvelle-Zélande, Singapour). Si vous arrivez de ces pays-là, plus aucun motif impérieux de visite ne sera exigé de vous. Et vous ne devrez fournir de preuve de test négatif (PCR ou antigénique) de moins de 72h que si vous n'êtes pas vaccinés. Les vaccinés seront, eux, dispensés de test.

Les déplacements des Européens facilités à partir du 1er juillet

Les vaccinés sont ceux qui auront effectué une vaccination complète depuis au moins 14 jours à la date du voyage avec les vaccins Pfizer, Moderna, AstraZeneca (et depuis quatre semaines pour le vaccin Johnson & Johnson). Pour les Européens, les déplacements seront facilités à partir du 1er juillet avec le pass sanitaire intégrant une preuve de vaccination, un résultat de test négatif ou une preuve de rétablissement du Covid de moins de 6 mois.

 

Pour les pays classés "rouge" (Afrique du Sud, Argentine, Bahreïn, Bangladesh, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, Inde, Népal, Pakistan, Sri Lanka, Suriname, Turquie, Uruguay), un motif impérieux reste nécessaire pour venir en France, des tests PCR ou antigéniques seront exigés que l'on soit vacciné ou non et une quarantaine de 7 à 10 jours, selon qu'on est vacciné ou non, sera imposée à l'arrivée sur le sol français.

Pour les pays classés "orange", comme les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne, où un variant du coronavirus inquiète les autorités, un test PCR ou antigénique sera exigé si le voyageur est vacciné, sinon il lui faudra un motif impérieux, un test négatif et il devra se placer en auto-isolement de 7 jours.

"On a besoin de sécurité sanitaire, on a besoin d'éviter l'importation de variants, de forme d'évolution du virus qui pourraient remettre en cause tous les efforts fait par les Français", a déclaré sur la radio RMC Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'Etat chargé du Tourisme.

Négociations en cours

Avec les Britanniques, "on a le sujet du variant indien (Delta, ndlr) qu'on étudie de façon très précise", a pour sa part détaillé le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari, sur CNEWS. Le ministre des Transports britannique, Grant Shapps, a en effet estimé jeudi que le variant Delta était "dominant" au Royaume-Uni avec 12.431 cas identifiés (un chiffre en hausse de près de 80% par rapport à la semaine précédente).

Des négociations sont en cours avec des pays comme la Tunisie, qui sont encore en statut "orange", afin de faciliter la circulation réciproque des personnes, et Jean-Baptiste Djebbari a dit espérer les voir aboutir d'ici à la fin du mois. Quant aux Américains, ils "ont beaucoup vacciné mais ils n'ont pas beaucoup numérisé, quand vous êtes vacciné vous avez typiquement un récépissé papier, on est en discussions avec eux, l'objectif toujours c'est de pouvoir ouvrir l'Amérique du Nord, le Canada et les Etats-Unis, une partie de l'Afrique" et certains pays d'Asie du Sud-Est d'ici à l'été, selon M. Djebbari.

La France a investi 10 millions d'euros début mai dans une campagne de séduction à destination des touristes européens qu'elle espère accueillir cet été. En France, première destination touristique mondiale avant la pandémie, le secteur a rapporté 57 milliards d'euros en 2019 (soit 7,5% du PIB) et représenté 2,87 millions d'emplois. En 2020, avec la crise sanitaire, les recettes ont été divisées par deux. Plus encore la destination France fait face à la concurrence de la Grèce, de l'Espagne ou de l'Italie.