Covid-19 : risque mortel deux fois plus élevé chez les cancéreux

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Covid-19: risque mortel deux fois plus élevé chez les cancéreux © AFP
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avec AFP , modifié à
Selon une grande étude publiée dans la revue scientifique "The Lancet", les personnes souffrant d'un cancer ont un risque deux fois plus élevé de mourir du Covid-19, comparativement aux personnes non cancéreuses. Les chercheurs ont également établi comme facteurs de décès aggravants l'avancement dans l'âge, le sexe masculin, la présence d'antécédents médicaux et la dépendance au tabac.

Les personnes souffrant d'un cancer ont un risque deux fois plus élevé de mourir du Covid-19, comparativement aux personnes non cancéreuses, a conclu une grande étude rendue publique jeudi. Plus le cancer a atteint un stade avancé, plus le risque de mourir est grand, a également démontré cette étude parue dans la prestigieuse revue médicale The Lancet. Les chercheurs se sont fondés sur des données concernant 900 patients souffrant d'un cancer, répartis aux Etats-Unis, au Canada et en Espagne.

Ils ont comparé leur taux de mortalité trente jours après leur diagnostic confirmé de Covid-19. "La mortalité à 30 jours toutes causes confondues était de 13%, plus du double de la mortalité moyenne dans le monde rapportée par (l'université) Johns Hopkins", a déclaré à l'AFP Toni Choueiri, oncologue à l'institut de traitement du cancer Dana-Farber et co-auteur de l'étude.

Les patients en bon état général ont pu poursuivre un traitement 

Confirmant des conclusions déjà connues, les chercheurs ont également établi comme facteurs de décès aggravants l'avancement dans l'âge, le sexe masculin, la présence d'antécédents médicaux et la dépendance au tabac.

Enfin les chimiothérapies et autres traitements anticancéreux pris lors des quatre semaines examinées n'ont pas eu d'effet sur la courbe des décès. Les auteurs de l'étude en ont conclu que les patients en bon état général pouvaient poursuivre un traitement anticancéreux adapté, malgré leur Covid-19.

En revanche les patients à la santé fragile ou souffrant d'un cancer évoluant de façon notable devraient soigneusement peser le pour et le contre en termes de risques de la poursuite de leurs soins d'oncologie.