Plus d'un an après, les anciens malades du Covid-19 présentent des anticorps contre le virus 1:37
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Arthur Helmbacher, édité par Yanis Darras , modifié à
Attraper le Covid-19 protège contre le Covid. C'est ce que révèle une étude française réalisée à Strasbourg. Un an après la contamination, tous les patients participant à l'étude ont encore des anticorps. En plus de lutter contre la souche originale, ils peuvent aussi lutter contre certains variants.

Contracter le Covid-19 protège du coronavirus. Longtemps évoquée par le corps médical, l'hypothèse semble se confirmer grâce au personnel des hôpitaux de Strasbourg. L'étude, qui portait sur 1.300 volontaires, dont 400 d'entre eux ont été contaminés par le Covid-19 lors de la première vague, souligne ainsi que les personnes contaminées présentent toujours un taux d'anticorps important les protégeant contre le virus, plus d'un an après la première contamination. 

Une immunité efficace contre certains variants

"Tout ce personnel hospitalier avait une forme légère de la maladie. Sur les 400 contaminés, seuls 16 ont été hospitalisés", souligne la cheffe du service de virologie des hôpitaux universitaires de Strasbourg, Samira Fafi-Kremer. "Plus d'un an après l'infection, on garde les anticorps. Et ces taux d'anticorps neutralisent la souche sauvage, celle qui a circulé au début de la pandémie, mais également le variant anglais", précise-t-elle. 

Si les anticorps sont présents plus d'un an après la contamination, l'université a remarqué qu'ils ne protégeaient pas contre le variant sud-africain. Cependant, après une seule dose de vaccin, l'immunité se retrouve boostée. "Quand ces personnes sont vaccinées avec une seule dose, leur taux d'anticorps augmente tellement fort qu'il est capable de neutraliser tous les variants", souligne Samira Fafi-Kremer.

Encore 18 à 24 mois d'étude

Un argument qui appuie la stratégie du gouvernement français, qui ne vaccine qu'avec une seule dose de vaccin les Français ayant déjà été contaminés par le coronavirus. "Je pense que ça pourrait même nous protéger pendant très longtemps et qu'on n'aura peut être pas besoin de faire des rappels", ajoute la virologue. 

L'étude doit se poursuivre sur les 18 à 24 mois prochain, annonce l'université, afin de suivre l'évolution de "la dynamique des anticorps sur le long terme", précise la professeure.