Le plan d'investissement pour l'hôpital, annoncé par Emmanuel Macron, mercredi 25 mars dernier, peine à convaincre le corps médical. 0:51
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Elise DENJEAN et Olfa Ayed , modifié à
En pleine crise du coronavirus, Emmanuel Macron s'est rendu, mercredi, à l'hôpital militaire de campagne à Mulhouse où il a fait des annonces, notamment concernant l'hôpital public. Pas suffisantes pour Stéphane Dauger, chef du service de réanimation pédiatrique à l'hôpital Robert-Debré. Le médecin dénonce, au micro d'Europe 1, le flou et le retard des mesures.

Le président de la République, Emmanuel Macron, s'est rendu mercredi 25 mars, à l'hôpital militaire de campagne à Mulhouse, où il a annoncé un "plan massif d'investissement et de revalorisation pour l'hôpital". En pleine crise sanitaire du coronavirus, le personnel soignant est fortement mobilisé et particulièrement exposé au virus. Une "réponse claire et forte de court terme pour l'ensemble des personnels soignants comme pour l'ensemble des fonctionnaires mobilisés afin de majorer les heures supplémentaires effectuées et sous forme de prime exceptionnelle", a été promise.

"Cela fait je ne sais pas combien de mois, d’années, que le personnel de l’hôpital public revendique une revalorisation salariale et maintenant, sans préciser quoique ce soit de plus, on nous dit qu’après, on verra pour mettre en place un grand plan qui va s’occuper enfin de l'hôpital public ?", dénonce Stéphane Dauger, chef du service de réanimation pédiatrique à l'hôpital Robert-Debré .

"Qu’on nous donne des chiffres tout de suite"

"Attendre la fin de la crise pour tout ça, c’est encore une fois repousser quelque chose qu’on connaît depuis longtemps et qu’on demande à juste titre depuis plusieurs années maintenant", pointe du doigt le médecin soulignant des attentes du corps médical datant d'avant la crise sanitaire actuelle.

Des mesures pour l'hôpital à la fois floues et qui doivent être prises immédiatement, selon Stéphane Dauger : "Les questions sont là, les moyens on peut les trouver. Qu’on nous donne des chiffres tout de suite, qu’on nous donne de quoi travailler en sécurité tout de suite, qu’on nous donne une valorisation salariale immédiate et pas uniquement des primes. On ne peut pas passer des heures à écouter et entendre des promesses." "C’est maintenant, pas plus tard, maintenant", insiste ce chef de service.