Xavier Bertrand était l'invité du Grand Rendez-vous, dimanche sur Europe 1. 2:31
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Invité du "Grand Rendez-vous", dimanche sur Europe 1, le président de la Région Hauts-de-France Xavier Bertrand a estimé que la mise en place d'une application de "tracking" pour accompagner le déconfinement et éviter une deuxième vague d'épidémie de coronavirus n'avait de sens qu'à condition de préserver "une souveraineté française". 
INTERVIEW

Une application pour éviter une deuxième vague de coronavirus ? Oui, mais "à plusieurs conditions", a répondu Xavier Bertrand, dimanche sur Europe 1. Interrogé sur le "tracking" envisagé par l'exécutif face au risque d'une deuxième vague d'épidémie de coronavirus, le président de la Région Hauts-de-France a martelé la nécessité de préserver, selon lui, la "souveraineté française". 

Une applications fabriquée par les GAFA ? "Jamais de la vie"

"Le gouvernement nous a dit qu'il allait développer son application à lui, très bien", commence Xavier Bertrand. "Mais maintenant j'entends dire qu'on va plutôt se marier avec l'application fabriquée par Google et Apple. En ce qui me concerne, jamais de la vie. Si on est pas capables de mettre en place une souveraineté française en la matière, alors ça ne sert à rien."

 

 

"Je leur fais zéro confiance pour la protection et la conservation des données" explique l'ancien ministre de la Santé. "Si on va dans cette direction du traçage, je veux une véritable souveraineté, et une souveraineté française. On ne pouvait pas nous dire hier qu'il fallait valoriser la French tech et puis se jeter dans les bras d'Apple et Google", martèle-t-il, pointant l'existence d'une "autre initiative, développée par Orange et Dassault Systemes, qui à mon avis présente beaucoup plus de garanties."

"Un débat sans vote, ça s'appelle un colloque"

L'ancien ministre de la Santé appelle également à davantage de discussion avant la mise en place de tout système de traçage. "Un débat sans vote ça s'appelle un colloque, il faut que sur un sujet comme ça il faut qu'on sache ce que pensent les gens", estime-t-il. "Le peuple, il faut qu'il s'exprime autrement que par les sondages. Il n'y a que le Sénat et l'Assemblée nationale qui peuvent représenter ça."