Édouard Philippe a proposé samedi de reporter au 4 octobre le référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie initialement prévu le 6 septembre, en raison des difficultés logistiques nées de la crise du coronavirus. "Dans le souci de garantir le caractère irréprochable de l’organisation du référendum", le Premier ministre "propose que la date du référendum" sur l'accession à la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie, "initialement arrêtée au 6 septembre 2020, soit fixée au 4 octobre 2020", explique le communiqué.
"Un risque demeure sur l'encadrement des procédures de vote"
Car même si "les opérations de préparation du référendum ont été poursuivies" pendant la crise sanitaire, "un risque demeure sur l'encadrement des procédures de vote", explique Matignon. "Notre capacité à réunir 250 candidatures pour les observateurs nationaux et internationaux, et à les acheminer en Nouvelle-Calédonie dans des délais compatibles avec les trois semaines de quarantaine requises à ce jour" pour chaque arrivant en Nouvelle-Calédonie "n’est pas assurée", ajoute le communiqué.
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"Envisager une éventuelle troisième consultation en 2021 ou en 2022"
Après le premier référendum, qui s'est tenu le 4 novembre 2018 et a vu la victoire du "non" à l'indépendance (56,7%), la date d'un deuxième référendum avait été fixée par le Premier ministre au 6 septembre 2020, moins de deux ans après le premier, comme prévu par l'accord de Nouméa qui organise la décolonisation progressive de l'archipel.
La nouvelle date du 4 octobre "permet de conserver l'ensemble des alternatives possibles visant à éviter la concomitance des échéances électorales nationales du printemps 2022" et "à envisager une éventuelle troisième consultation en 2021 ou en 2022", garantit Edouard Philippe. "Le gouvernement s'engage à ce que le calendrier global du processus de consultation ne soit pas modifié", promet-il. Si le "non" à l'indépendance gagne à nouveau en 2020, un troisième référendum pourra ensuite avoir lieu d'ici 2022, en vertu de l'accord de Nouméa.