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Reconnaissance de l'État palestinien : le coup de poker d'Emmanuel Macron

Arthur de Laborde . 1 min

Après l'annonce du président de la République de la reconnaissance future de l'État de Palestine, les réticences sont de plus en plus marquées en France et en Europe. Si la stratégie est parfaitement assumée par Emmanuel Macron, les retombées géopolitiques pourraient lui échapper.

La reconnaissance de l'État de Palestine, annoncée par Emmanuel Macron ce jeudi, sonne comme une déflagration à travers la France et l'Europe. Ce véritable coup de poker diplomatique risque de rallumer une mèche déjà consumée car, sur le terrain, rien ne justifie cette décision.

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Les réticences européennes

Les réactions diplomatiques au Proche-Orient attestent du clivage que suscite ce choix. Le Hamas se réjouit, l'autorité palestinienne, à bout de souffle, a discrètement salué les paroles du chef de l'État français et Israël, encore marqué par les massacres du 7-Octobre, n'y voit qu'un geste unilatéral sans issue.

En Europe, les réticences sont claires. Après le Premier ministre britannique Keir Starmer, c'est Giorgia Meloni qui a remis en cause les déclarations d'Emmanuel Macron : "Je suis très favorable à l'État de Palestine, mais pas à le reconnaître avant qu'il n'existe", a-t-elle dit. Dans un monde dominé par le rapport de force, Paris peine à faire entendre sa voix.

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En France, ce choix alimente les fractures. L'extrême gauche applaudit, la droite grince des dents, les tensions communautaires s'exacerbent et l'antisémitisme s'enracine. Ainsi, la reconnaissance précoce de la Palestine apparaît comme une grenade dégoupillée dans une société déjà très polarisée.

Emmanuel Macron veut encore croire à la puissance de la parole française sur la scène internationale. Mais en projetant le conflit israélo-palestinien dans l'arène intérieur, il prend le risque de ne pas contrôler la déflagration.