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«Devoir moral», «isoler le Hamas»... Comment le Quai d'Orsay justifie la reconnaissance de l’État de Palestine ?

Jacques Serais
Stéphanie De Muru.

Europe 1 13h

Stéphanie de Muru

Ce jeudi 24 juillet, Emmanuel Macron a annoncé que la France allait reconnaître l'État de Palestine lors de l'Assemblée générale des Nations unies, au mois de septembre, à New York. Une décision qui a suscité de vives réactions dans la classe politique et à l'international.

Sans aucune concertation, l'annonce d'Emmanuel Macron  de reconnaître l'État de Palestine, dans une publication sur X, dans laquelle il ajoute que "la paix est possible" au Proche-Orient, a fait l'effet d'une bombe, provoquant beaucoup d'incompréhension. Comment se justifie la présidence de la République ? 

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Soutenir l'Autorité palestinienne


Par cette décision, Emmanuel Macron veut marquer un tournant. Cette reconnaissance est un devoir moral et politique face à l'urgence humanitaire à Gaza et l'enlisement du conflit, estime une source diplomatique. Paris explique que reconnaître l'État de Palestine, c'est soutenir l'Autorité palestinienne. Son président, le vieillissant Mahmoud Abbas, s'est engagé auprès d'Emmanuel Macron à effectuer des réformes.

Pour la première fois, il condamne les attaques du 7 octobre, il promet le désarmement du Hamas et des élections en 2026, en excluant les islamistes. Et le chef de l'État le croit sur parole, souhaitant lui redonner un rôle central. En fait, cette décision vise à isoler le Hamas, explique-t-on en coulisses. Une approche pour le moins originale, car jeudi soir, après l'annonce de cette reconnaissance, le groupe terroriste islamiste se félicitait de cette décision du président français, la qualifiant de "pas positif". De quoi évidemment provoquer la colère d'Israël. Pour Benjamin Netanyahou, Emmanuel Macron récompense le terrorisme ni plus ni moins.