Malgré une hausse brutale de 50% des victimes du Covid-19 à Wuhan, Pékin se défend de toute manipulation des chiffres. (Photo d'illustration) 1:39
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Sébastien Le Belzic, édité par Ugo Pascolo avec AFP
Les dirigeants occidentaux sont de plus en plus nombreux à s'interroger sur la gestion de crise chinoise du coronavirus, notamment en ce qui concerne la transparence. Mais ce vendredi, Pékin dément toute "dissimulation", et appelle à l'unité de tous les pays face au Covid-19.   

"Il n'y a jamais eu aucune dissimulation et nous n'autoriserons jamais aucune dissimulation." La Chine s'est défendue vendredi de toute manipulation des chiffres de son bilan officiel par l'intermédiaire d'un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian. Une conférence de presse au cours de laquelle ce dernier a également appelé à l'unité de tous les pays face au Covid-19, après les accusations de dirigeants occidentaux qui s'interrogent sur l'attitude de Pékin face à cette pandémie meurtrière.

Des interrogations de nombreux dirigeants occidentaux...

Quelques heures plus tôt, le président Donald Trump a accusé le régime chinois de minimiser son bilan, tandis que la veille Emmanuel Macron a mis en cause le manque de transparence de Pékin. Il y a "manifestement des choses qui se sont passées qu'on ne sait pas", a-t-il déclaré au quotidien britannique Financial Times, mettant aussi en doute le bilan affiché par la Chine. De son côté, le ministre des Affaires étrangères britannique, Dominic Raab, a déclaré que Pékin devrait répondre à des "questions difficiles concernant l'apparition du virus et pourquoi il n'a pas pu être stoppé plus tôt".

...que Pékin balaie en bloc

Des interrogations que la Chine balaie en bloc, même si Pékin a en même temps annoncé un rehaussement de son bilan, avec 1.300 décès supplémentaires à Wuhan. Une augmentation de 50% du nombre de morts de la ville où est apparu le virus responsable du décès d'au moins 150.000 personnes à travers le monde.

Mais le ministère des Affaires étrangères chinois se justifie en expliquant que certaines de ces nouvelles victimes sont mortes chez elles, faute de pouvoir être prises en charge dans les hôpitaux. Ce qui expliquerait leur absence, jusque-là, des statistiques officielles.