Coronavirus : le laboratoire chinois pointé du doigt nie toute responsabilité

Le laboratoire P4 de l'Institut de virologie de Wuhan est au cœur de nombreux débats.
Le laboratoire P4 de l'Institut de virologie de Wuhan est au cœur de nombreux débats. © AFP
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avec AFP , modifié à
Par la simple localisation du laboratoire, "les gens ne peuvent pas s'empêcher de faire des associations", a déploré le directeur de l'Institut de virologie de Wuhan, ville épicentre de la pandémie de coronavirus. Il accuse les médias américains qui "essayent délibérément de tromper les gens" avec des informations "entièrement basées sur des spéculations", sans "preuves". 

Le directeur du laboratoire pointé du doigt par des médias américains comme une possible source du nouveau coronavirus a catégoriquement démenti samedi toute responsabilité. "C'est impossible que ce virus vienne de chez nous", a déclaré dans une interview à la chaîne étatique CGTN, Yuan Zhiming, directeur de l'Institut de virologie de Wuhan, ville épicentre de la pandémie.

Des médias qui "essayent délibérément de tromper les gens"

Selon la plupart des scientifiques, le nouveau coronavirus a probablement été transmis à l'homme par un animal. Un marché de la ville de Wuhan a été incriminé car il aurait vendu des animaux sauvages vivants. Mais la présence à quelques kilomètres de là de cet Institut de virologie alimente depuis des mois les hypothèses d'une fuite depuis ces installations sensibles.

"Nous savons clairement quels types de recherches sont menées à l'institut et comment sont gérés virus et échantillons", a ajouté le directeur de cet institut possédant un laboratoire P4, installation de très haute sécurité qui héberge les souches les plus dangereuses des virus connus comme Ebola.

 

Des accusations sans "preuves"

Par la simple localisation de l'institut à Wuhan, "les gens ne peuvent pas s'empêcher de faire des associations", a-t-il déploré, accusant des médias qui "essayent délibérément de tromper les gens" avec des informations "entièrement basées sur des spéculations", sans "preuves". 

Selon le Washington Post, l'ambassade des États-Unis à Pékin, après plusieurs visites à l'institut, a alerté en 2018 les autorités américaines sur des mesures de sécurité apparemment insuffisantes dans un laboratoire qui étudiait les coronavirus issus de chauves-souris.