Geoffroy Roux de Béeieux Medef 3:25
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Invité d'Europe 1, jeudi matin, Geoffroy Roux de Bézieux a réagi à l'annonce du confinement général de la population pour au moins quatre semaines. Pour le président du Medef, il faut "mettre en place un système pour protéger nos concitoyens et travailler".
INTERVIEW

Les entreprises, déjà durement touchées par la crise du coronavirus, vont devoir subir l'impact extrêmement lourd d'un deuxième confinement, pour au moins quatre semaines. Si le reconfinement comporte des mesures plus allégées qu'au printemps, les commerces non-essentiels vont devoir fermer leurs portes. Pour Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, cette mesure décidée par le gouvernement est "une erreur", car ces commerces "risquent la faillite".

Le soutien "ne suffit pas"

"Dans le reconfinement allégé, le fait de fermer les commerces en aucun cas responsables de la contamination est une erreur", dénonce le dirigeant patronal. "On a besoin de ces commerçants pour la vie sociale, parce qu'il y a plus de trois millions d'emplois derrière et ils risquent d'aller en faillite car ils sont très fragilisés." D'après lui, le risque pour l'économie est "très élevé".

Selon Geoffroy Roux de Bézieux, le soutien actuel du gouvernement "ne suffit pas". "Un commerçant avec deux ou trois salariés va mettre la clé sous la porte", prédit-il, se disant favorable à une autorisation d'une heure par jour pour aller faire ses courses dans des commerces non-essentiels. "Ils sont déjà très fragilisés et le grand vainqueur (du reconfinement), malheureusement, va être Amazon", estime-t-il, à quatre semaines du Black Friday. Pour lui, la fermeture des commerces "est une maladie qui va s'abattre sur un corps malade".

Équilibre entre protection et travail

"Si ça doit durer longtemps, au moins jusqu'à l'été, il faut mettre en place un système qui permet à la fois de protéger nos concitoyens, mais aussi de travailler", souligne le président de l'organisation patronale sur les mesures palliatives à cette situation. "On a besoin de produire de la richesse pour payer les hôpitaux, pour payer les infirmières et on ne peut pas mettre l'économie complètement sous cloche."