tourisme 2:14
  • Copié
Carole Ferry, édité par Manon Fossat , modifié à
Avec le déconfinement progressif entamé par la France, et à l'approche de l'été, les professionnels du secteur du tourisme entrevoient une lueur d'espoir. Alors que les touristes étrangers avaient déserté le pays, leur retour potentiel est espéré dans les mois à venir. Mais ils risquent de se heurter à de strictes conditions sanitaires. 

Ils sont d’habitude des dizaines de millions à débarquer, l’été, en France, dans les hôtels, les locations ou encore les campings. Mais depuis un an, le Covid-19 les a chassés. Avec les vaccins et le déconfinement progressif instauré dans le pays, beaucoup d’entre eux devraient être de retour en France cette année, d'autant que la réouverture officielle de nos frontières est prévue le 9 juin. C'est en tout cas ce que souhaite le ministère du Tourisme, qui lance ce mardi une grande campagne de communication pour inciter les touristes européens à venir passer leurs vacances en France

20 à 40% de touristes de plus que l'an dernier attendus

On attend en effet cette année entre 20 et 40% de touristes étrangers de plus que l'an dernier selon Atout France, l'organisme chargé de promouvoir la destination France au près d'autres pays. Les réservations sont d'ailleurs en nette hausse depuis qu'Emmanuel Macron a annoncé l'ouverture des frontières. Mais nous sommes encore loin du compte. Car si nous sommes prêts a les accueillir, eux ne savent pas toujours s'ils pourront venir...

Les Belges, par exemple, ont le droit de sortir de chez eux, mais on leur déconseille plusieurs régions françaises toujours classées rouges au Covid. Il est en de même pour les Anglais, qui représentaient 15% du tourisme étranger en France avant la crise, et qui ne savent toujours pas s'ils pourront venir sans quarantaine imposée à leur retour cet été. Idem pour les Allemands ou encore les Néerlandais.

C'est notamment le cas de Franzine, qui a prévu de passer le mois d'août en Dordogne. "J'aimerais vraiment pouvoir partir, j'y pense tous les jours. J'aimerais pouvoir enfin sortir de mon appartement, d'Amsterdam, pour prendre l'air en France. Mais on ne sait pas encore comment ça va se passer pour les règles aux Pays-Bas et si on aura le droit de sortir. Donc ça va se faire en dernière minute", reconnaît-elle.

Le vaccin, seule certitude 

Autre frein pour les touristes, le test obligatoire pour voyager. Car tous les pays n'ont pas, comme nous, des tests PCR gratuits. Et avec un prix autour des 80 euros en moyenne, le budget d'une famille de quatre personnes peut considérablement grimper. De quoi faire peser encore bon nombre d'incertitudes sur les professionnels du secteur, qui ne savent pas à quoi s'attendre cette année encore.

Une situation qui embarrasse Jean-Guy Amat, gérant d'un camping dans l'Hérault, qui accueille essentiellement des Allemands et des Hollandais. "Le problème, c'est que pour rassurer les clients, on est obligé de leur offrir des conditions d'annulation extrêmement favorables. Donc s'ils annulent, c'est de la perte sèche pour nous. On est dans une situation où on peut basculer à tout moment d'un planning plein à un planning totalement vide", s'inquiète-t-il.

Les seuls touristes certains de pouvoir venir sont donc ceux ayant été vaccinés. On attend par exemple beaucoup d'Américains, qui ont une campagne de vaccination très efficace. Pour le reste, une liste des pays autorisés ou non devrait être publiée d'ici la fin du mois du mai.