"Ça passe du simple au double" : au rayon fruits et légumes, les prix grimpent pendant le confinement

Au rayon fruits et légumes, dans certains supermarchés, les prix sont passés du simple au double (photo d'illustration). 1:04
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Romane Hocquet, édité par Ariel Guez , modifié à
Si le secteur de la grande distribution assurait qu'aucune pénurie n'aurait lieu pendant le confinement, beaucoup de consommateurs ne peuvent que constater une augmentation des prix de certains produits depuis la mi-mars. 

"J'ai halluciné quoi ! D'où vient cette hausse des prix ?" Comme beaucoup de consommateurs, Virginie ne peut que déplorer le constat. Depuis le début du confinement, décidé pour tenter d'endiguer la propagation du Covid-19, cette mère célibataire vivant dans l'agglomération de Grenoble a vu une hausse nette des prix de certains produits, notamment les fruits et légumes, explique-t-elle mardi au micro d'Europe 1. 

Des endives qui passent de 2,50 euros à 5,50 le kilogramme

Virginie prend l'exemple des laitues, qui début mars se vendaient un euro pièce et dont le prix est maintenant monté à deux euros, voire 2,50€. "Ça passe du simple au double !", regrette-t-elle. Mais l'exemple le plus criant est celui des endives, raconte cette mère célibataire. "Avant le confinement, j'en trouvais à 2,50 euros le kilo, mais là, surprise, c'est passé à 5,50 le kilo ! C'est devenu un produit de luxe ! C'est juste dingue !"

"Jusqu'où ça va aller ?"

Et parce que le confinement l'oblige, les courses sont faites moins souvent, ce qui oblige à faire plus de stocks. À la fin, la note peut être très salée au passage en caisse. "Je suis inquiète, car c'est la première fois que je suis confrontée à devoir faire des choix par rapport aux prix au rayon fruits et légumes", raconte Virginie, qui se demande : "Jusqu'où ça va aller ?". 

La hausse des prix de certains produits s'explique par les difficultés de production que rencontre le secteur agricole, en manque de main d'œuvre dans les champs en raison du confinement. Au point que Didier Guillaume, le ministre de l'Agriculture, demandait le 24 mars aux personnes sans activité de rejoindre "la grande armée de l'agriculture".

En attendant un retour à la normale, et pour continuer à donner des légumes à son enfant, Virginie a trouvé la solution : se rabattre sur les surgelés, car les légumes sont "carrément moins chers".