Philippe Torreton regrette la fermeture forcée des librairies en cette période de confinement. 0:52
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Antoine Cuny-Le Callet
L'ensemble de l'industrie culturelle est touchée de plein fouet par les conséquences du confinement. Invité d'Europe 1 samedi, l'acteur Philippe Torreton a regretté que des mesures n'aient pas été prises pour permettre aux libraires de rester ouverts.
INTERVIEW

L'épidémie de coronavirus met le secteur culturel à rude épreuve : annulations et reports d'événements en cascade, fermeture des musées et des librairies, sans compter le doute persistant autour de la tenue des festivals d'été. "Toute la profession est inquiète", assure l'acteur Philippe Torreton, samedi au micro d'Europe 1.

Parrain du festival "les Didascalies", promouvant le théâtre auprès des lycéens, il regrette notamment la fermeture forcée des librairies. "Je pense qu'on n'aurait pas dû fermer les librairies [...] Je ne vois pas pourquoi on ouvrirait une boucherie et pas une librairie." Selon lui, des mesures de sécurité dans l'acheminement des livres et la vente physique auraient permis de maintenir un semblant d'activité pour les libraires.

"On a laissé à Amazon un terrain à conquérir"

Cet état de fait est d'autant plus dommageable que, dans le même temps, le géant américain Amazon voit son activité croître de façon significative. "On a laissé à Amazon un terrain a conquérir, ils ne s'en sont pas privés", déplore l'acteur. Certains salariés ont d'ailleurs protesté contre les conditions de travail au sein des entrepôts.

Si Philippe Torreton estime que le gouvernement a "pris la mesure de la catastrophe", il évoque une "crise sans précédent" pour l'industrie culturelle. "Toute la filière du spectacle vivant va être impactée durablement. C'est inquiétant parce que l'on n'a jamais vu ça."