Robert Hossein 2003 1:05
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Le metteur en scène Robert Hossein, également comédien au théâtre et au cinéma, scénariste et dialoguiste, est décédé jeudi, à l'âge de 93 ans. En 1996, il avait joué le jeu de l'autoportrait au micro d'Europe 1. "J'aime passionnément ce métier, que je fais avec le plus de monde possible", confiait-il. 
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Robert Hossein, né Abraham Hosseinoff, monument du théâtre français, est décédé jeudi à l'âge de 93 ans. Son épouse, la comédienne Candice Patou, a confirmé sa mort à l'hôpital "après un problème respiratoire". Comédien, metteur en scène, scénariste, dialoguiste, il était connu notamment pour ses productions sur scène et son rôle du comte de Peyrac dans la série "Angélique, Marquise des anges". En 1996, un an après son Molière d'honneur, il s'était prêté au jeu de l'autoportrait à l'antenne d'Europe 1.

"Je ne peux travailler qu'avec beaucoup de monde" 

"Le seul portrait que je peux faire de moi, c'est de vous dire que j'aime passionnément ce métier et que je le fais avec le plus de monde possible. Parce que j'ai aussi le sens, non seulement de l'amitié, mais je ne peux travailler qu'avec beaucoup de monde, car je trouve que le talent, c'est d'en trouver au voisin", déclarait-il sur Europe 1. Au cours de sa carrière, Robert Hossein a collaboré avec de nombreuses personnalités du cinéma telles que Brigitte Bardot, Jean Gabin ou encore Jean-Paul Belmondo.

Il deviendra un des acteurs fétiches de Roger Vadim, pour lequel il jouera dans Le Vice et la Vertu en 1963 ou encore Barbarella, en 1968. Il dirige le théâtre populaire de Reims dans les années 1970 et fonde une école d'où sortiront les actrices Anémone ou encore Isabelle Adjani. 

"J'essaie de ne pas dormir plus de deux heures" 

"On m'a dit que le génie c'était 18 heures de travail par jour, alors que j'essaie de ne pas dormir plus de deux heures. Je ne sens pas pour autant que j'en ai plus", riait-il au micro d'Europe 1. Robert Hossein prônait le théâtre pour le plus grand nombre. Il a été reconnu pour des superproductions, empruntant aux codes du cinéma, telles que Les Misérables ou Notre-Dame de Paris. Il a également dirigé le théâtre Marigny de 2000 à 2008. 

"C'est très difficile et très délicat de parler de soi. Je remarque combien il est facile de dire du bien des autres parce qu'en fait, on ne parle plus obligatoirement de soi-même", concluait-il au micro d'Europe 1.