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Pierre Herbulot, édité par Ariel Guez
Si les Français peuvent désormais faire du sport de manière individuelle loin de chez eux, rien ne les protège d'une vilaine blessure. Au micro d'Europe 1, Sébastien Guérard, président de la Fédération française des kinésithérapeutes, explique quels sont les profils de sportifs les plus vus par ses confrères depuis le début du déconfinement. 

Ça y est ! Après plusieurs semaines de confinement pour cause de coronavirus, les Français peuvent désormais sortir faire du sport sans rester à un kilomètre de leur domicile. Dans les zones vertes, les salles de sports ouvriront dès le mardi 2 juin, tandis qu'il faudra attendre le 22 du mois pour l'Île-de-France, Mayotte et la Guadeloupe. Mais quelle que soit la localisation ou le niveau des sportifs amateurs, le conseil des professionnels est le même : attention à la reprise. 

"Je ne sais pas si j'ai trop forcé"

Car pour Kevin, par exemple, l'entraînement au marathon qu'il suit a mal tourné cette semaine. Après deux mois à courir cinq kilomètres autour de chez lui, il a décidé de tripler la distance. Mais à son douzième kilomètre, une douleur le saisi au niveau de la fesse.

"Je n'avais pas trop mal, c'est vraiment en arrêtant de courir que je me suis rendu compte de la douleur", raconte-t-il au micro d'Europe 1. "Je ne sais pas si j'ai trop forcé, si je n'avais plus l'habitude ou si j'ai fait un faux mouvement". Résultat : il doit mettre de côté sa préparation. 

"La reprise doit se faire avec beaucoup de prudence"

Post-confinement, deux autres types de blessés composent le profil de ceux qui vont voir leurs kinés. Les médecins voient ainsi passer dans leurs salles d'attente "ceux qui ont profité du confinement pour se remettre au sport, et qui du coup ont surchargé un peu l'organisme et se sont blessés", explique au micro d'Europe 1 Sébastien Guérard, président de la Fédération française des kinésithérapeutes.

Enfin, il y a les patients qui ont été malades du Covid-19. "Puisqu'on sait que le virus attaque sérieusement l'appareil pulmonaire et donc il faut les surveiller et les alerter", continue Sébastien Guérard. "Leur reprise doit se faire avec beaucoup de prudence". 

Pour tous les sportifs donc, mieux vaut prévenir que guérir. Surtout que les cabinets de kiné tournent au ralenti avec les normes sanitaires. Alors un conseil après deux mois de pause : la reprise doit être progressive, avec le triangle d'or toujours en tête : échauffement, étirement, hydratation.