Formule 1 : course au titre, lutte pour la deuxième place, 2026... Quels sont les enjeux de cette fin de saison ?

Encore 10 Grands Prix au programme de cette saison 2025 de Formule 1. 10 courses durant lesquelles beaucoup de choses peuvent encore évoluer avant la révolution annoncée pour la saison 2026 avec l'apparition d'un nouveau règlement technique. Des enjeux qui commencent par la course pour le titre de champion du monde chez McLaren. 

Qui de Norris ou de Piastri sera champion du monde ? 

Depuis le début de saison, Oscar Piastri et Lando Norris se livrent une bataille pour le titre de champion du monde. Sur les 14 Grands Prix qui ont déjà eu lieux, McLaren compte 11 victoires (six pour Piastri et cinq pour Norris). Une domination qui permet à McLaren de quasiment s'assurer du titre de champion du monde des constructeurs. 

Mais pour le titre pilote, tout est encore possible entre les deux coureurs. Avant le Grand Prix des Pays-Bas, Oscar Piastri compte 9 points d'avance sur son coéquipier britannique. Une lutte qui a déjà vu les deux hommes s'accrocher lors du Grand Prix du Canada. Lando Norris avait d'ailleurs pris la pleine responsabilité pour cet accident. 

La question est de savoir comment l'écurie va réussir à gérer les tensions qui vont apparaître au fur et à mesure que la fin de saison approche entre deux pilotes, très différents du point de vue du caractère. Cette gestion sera importante car si les choses continuent d'évoluer de la sorte, la couronne mondiale pourrait bien se jouer lors de la dernière course à Abou Dhabi, comme en 2021 entre Lewis Hamilton et Max Verstappen. 

Ferrari dauphin de McLaren ? 

Deuxième du classement des constructeurs, Ferrari connaît une saison avec des hauts et des bas. Charles Leclerc continue d'être le leader de cette écurie devant son septuple champion du monde de coéquipier, Lewis Hamilton. Pourtant la Scuderia semble bien avoir la deuxième meilleure monoplace du plateau grâce aux améliorations apportées à la voiture. 

Les attentes pour cette fin de saison sont grandes pour Ferrari. L'écurie italienne veut conserver sa deuxième place au classement des constructeurs, mais surtout retrouver le chemin de la victoire en course. Leclerc a signé la première pole de la Scuderia en Hongrie, il faut maintenant confirmer en course, pourquoi pas à Monza devant les "Tifosi" début septembre. 

De son côté, Lewis Hamilton doit confirmer les raisons de son transfert, vu comme celui "du siècle" chez Ferrari. Les fans et l'écurie attendent toujours un podium mais surtout la première victoire en rouge du pilote britannique. Et surtout, qu'il comprenne enfin cette SF-25 contre laquelle il se bat plutôt qu'il ne pilote pas depuis son arrivée. 

L'avenir de plusieurs pilotes toujours inconnu 

Mercedes peut aussi prétendre au titre honorifique de vice-champion du monde, elle qui n'est qu'à 24 points de Ferrari. George Russell a d'ailleurs signé une victoire au Canada. Il est avec Max Verstappen le deuxième pilote qui s'est imposé en course et qui ne fait pas partie de l'écurie McLaren. 

Pourtant le Britannique n'a toujours pas renouvelé son contrat, qui se termine à la fin de cette saison. C'est le cas également de son jeune coéquipier, Kimi Antonelli, qui après un bon début de saison, et même un podium au Canada, est aujourd'hui dans le creux de la vague. Mais tout semble indiquer que les deux pilotes devraient poursuivre avec Mercedes depuis que Max Verstappen a annoncé qu'il continuerait avec Red Bull. 

Chez Red Bull, l'avenir de Yuki Tsunoda est incertain. Le pilote japonais est lié à l'écurie autrichienne jusqu'à la fin de saison et ses résultats sont irréguliers. Isack Hadjar et Liam Lawson ont eux aussi leurs contrats qui se terminent également fin 2025 chez VCARB. Mais le Français est l'auteur de performances solides qui pourraient pousser les dirigeants de Red Bull à le mettre à la place de Tsunoda. Red Bull connaît une saison mouvementée, avec des résultats en demi-teinte et le départ de Christian Horner, remplacé par Laurent Mekies. 

Chez Alpine, la question du deuxième pilote est dans l'air depuis le début de saison. Franco Colapinto n'a pas de contrat fixe jusqu'à la fin de saison, mais un course par course ce qui signifie qu'il peut être remplacé à tout moment. Mais s'il est remplacé, l'écurie française atteindra la limite autorisée de quatre pilotes inscrits pour une même saison. Il reste 10 Grands Prix pour tous ces pilotes pour performer et conserver leurs chances de piloter la saison prochaine. 

Qui sera la meilleure des "autres" écuries ? 

Derrière les quatre "Top teams", une lutte âpre a lieu entre les écuries du midfield. 35 points séparent Williams (70), cinquième du classement des constructeurs, de Haas (35), neuvième. Williams a été assez régulière au début de la saison, mais Carlos Sainz ne parvient pas à être au niveau d'Alexander Albon. L'Espagnol compte trois fois moins de points que son coéquipier (54 contre 16). 

D'autant que depuis le Grand Prix d'Espagne, l'écurie britannique a vu Aston Martin revenir à 52 points et Sauber, qui est entrée dans les points à chaque course, compte désormais 51 points. Sauber, qui deviendra Audi l'année prochaine, peut compter sur un Nico Hulkenberg galvanisé après le premier podium de sa carrière à Silverstone, mais aussi sur son jeune pilote brésilien, Gabriel Bartoleto, qui a inscrit des points trois fois sur les quatre derniers Grand Prix disputés.

Aston Martin a retrouvé Fernando Alonso qui connaissait un des pires débuts de saison de sa carrière, mais depuis son Grand Prix national, il a inscrit des points cinq fois sur les six dernières courses, revenant même à égalité avec son coéquipier Lance Stroll, avec 26 points. La lutte pour la cinquième place du constructeur s'annonce plus disputée que jamais. 

D'autant que chaque point va compter cette saison pour préparer au mieux la révolution 2026 qui est déjà dans toutes les têtes. Avec la disparition du DRS pour laisser place à un système de dépassement électrique, des monoplaces plus petites et plus légères, chaque heure disponible pour le développement sera essentielle pour dominer la prochaine ère de la Formule 1.