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Maximilien Carlier, édité par Tiffany Fillon , modifié à
Lundi, la campagne de vaccination contre le Covid-19 va s'élargir aux personnes de plus de 75 ans et aux personnes présentant des pathologies à haut risque. Il est toutefois déjà possible de prendre rendez-vous pour se faire vacciner. Mais les centres d'appels sont surchargés… au point de demander l'aide des pompiers. Reportage à Villeneuve d'Ascq, dans le Nord de la France. 
REPORTAGE

À partir de lundi, la vaccination contre le Covid-19 s'ouvrira aux plus de 75 ans et aux personnes présentant des pathologies à haut risque. Depuis jeudi, il est toutefois possible de prendre rendez-vous en amont pour se faire vacciner. Problème : les plateformes téléphoniques mises en place par les Agences régionales de santé sont surchargées. Les pompiers sont donc obligés de mettre la main à la pâte. C'est le cas au centre de traitement des appels de Villeneuve d'Ascq, dans la métropole lilloise. 

Plus complexe sans internet

Le téléphone n'arrête pas de sonner dans ce centre d'appels. À la recherche de créneaux, une vingtaine de sapeurs pompiers, professionnels et volontaires ainsi que des agents administratifs, ont tous les yeux rivés sur leurs écrans d'ordinateur et sur le site de prise de rendez-vous médicaux Doctolib. En parallèle, Manuel prend un rendez-vous pour un couple de retraités, qui n'a pas accès à internet, ce qui complique la prise de rendez-vous. 

L'homme au bout du fil demande deux vaccinations "une pour mon épouse et une pour moi-même", dit-il. "Ce sera certainement le centre Le Bois", un hôpital privé situé à Lille, lui répond Manuel. "Nous, on est loin. On est à Villeneuve d'Ascq", se plaint ce retraité, âgé de 82 ans. "Monsieur, on est désolés, mais à Villeneuve d'Ascq, il y a plus de créneau", explique Manuel. 

600 appels en presque trois heures 

Débouté de sa demande, le retraité déplore alors une communication difficile. "Depuis tout à l'heure, j'appelle ce numéro et quand je fais le 2, je n'entends plus rien du tout et je suis coupé", se désole-t-il. Le nombre d'appels est, en effet, tellement élevé que les lignes téléphoniques sont saturées. En à peine trois heures, ce centre de Villeneuve d'Ascq a reçu environ 600 appels. 

Après un temps d'attente, Manuel a enfin une bonne nouvelle. "Votre rendez-vous pour la première injection est planifié pour lundi 25 janvier à 9 heures 50", affirme-t-il au retraité, qui finit par accepter cette proposition. Il n'est pas toujours simple de trouver une date disponible. "Dès qu'on peut valider un rendez-vous, on est content", confie Manuel. Dans certains centres de vaccination, les créneaux des mois de janvier et février sont déjà bien remplis. Rares sont donc ceux qui parviennent à décrocher un rendez-vous.