Ce n'est un secret pour personne, la crise sanitaire du coronavirus a très durement touché le secteur du tourisme. En cette période de départs en vacances, les professionnels sont un "peu rassurés" de voir les autoroutes bondées. Mais ils restent "inquiets", rappelle ce vendredi au Grand journal du soir d'Europe 1, le directeur général du Comité Régional du Tourisme (CRT) de Nouvelle-Aquitaine, Michel Durrieu.
Un secteur en grande difficulté dépourvu d'un ministre
Car au-delà des chiffres de fréquentation, Michel Durrieu reste perplexe sur le soutien de l'État à cette filière qui pèse 8% du PIB. "Pendant la crise, tout le monde en parlait. Des milliards d'euros ont été débloqués [18 milliards, ndlr] pour nous soutenir, et on en avait besoin." Mais avec le remaniement, "le secteur n'a pas été doté d'un ministre", regrette-t-il. "On aurait pu imaginer un ministre délégué auprès des Affaires étrangères pour relancer la machine, mais non", insiste-t-il.
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Un choix incompréhensible pour Michel Durrieu, d'autant que les effets de la crise du coronavirus "vont s'étaler dans le temps" : "Ça va être très compliqué, notamment en septembre et octobre. Il faut accompagner les PME du tourisme, et elles sont nombreuses, jusqu'en 2021, jusqu'à la saison prochaine, pour qu'elles puissent récupérer de la trésorerie."
Sans oublier qu'il est actuellement presque impossible pour les professionnels de se projeter sur les prochains mois, puisque "presque 25% des Français attendent la semaine avant leur départ pour réserver". Concrètement, "les professionnels du secteur naviguent à vue". Si le dirigeant se veut néanmoins rassurant en voyant l'arrivée des touristes, il appelle toutefois les Français à réserver et à partir en vacances pour "profiter de ce moment de répit".